Hassan ibn al-Sabbah
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[modifier] Sa vie
Hassan ibn al-Sabbah (1034 ? - 1124), surnommé « le vieil homme de la Montagne », était le chef charismatique des Nizârites, une secte chiite connue aussi sous le nom de la secte des Assassins.
On retrouve différentes écritures de son nom, comme Hassan i Sabbah, Hassan ibn Sabbah, Hassan al Sabah', Al-Hasan ibn al-Sabbah ou Alaodin.
Hassan est né à Qom (en Iran) d'une famille chiite, mais il grandit à Ray, près de Téhéran. À l'âge de 17 ans, il rencontre pour la première fois un missionnaire ismaélien, qui, malgré tous ses efforts, ne réussit pas à le convertir à l'ismaélisme. Plus tard il tombe gravement malade, et effrayé à l'idée de mourir sans connaître la Vérité, il reprend contact avec un autre ismaélien et finit par se convertir à l'âge de 35 ans (vers 1071).
Un sultan voulut un jour recenser la population de son sultanat. La tâche fut confiée à Nizam en tant que grand vizir. Celui-ci demanda un délai de deux ans, car le royaume était vaste. Hassan lui demanda à être chargé de la tâche et affirma pouvoir l'accomplir en deux mois. Il créa alors un réseau de coureurs et d'informateurs et au bout des deux mois avait pratiquement fini. La veille de sa parution devant le Sultan pour communiquer ses résultats, ses document furent, à ses dires, volés. Un Nizam jaloux le discredita alors devant le sultan et Hassan fut banni.
Il créa alors sa secte des Hashashins (assassins), et installa sa base dans la forteresse d'Alamut, imprenable selon la légende, lieu situé à 100 Km de Téhéran, qu'il obtint en rusant.
La légende raconte qu'il offrit 10 000 pièces d'or au commandant de la forteresse pour avoir un territoire qui tiendrait dans une peau de vache. la commandant croyant avoir affaire à un fou accepta. Hassan coupa alors la peau en très fines lanières, les attacha bouts à bouts et fit le tour de la montagne. À partir de cette base il commença alors à organiser sa secte.
Il est rapidement remarqué par un dignitaire ismaélien de passage à Ray qui l'envoie quelques années plus tard au Caire, en Égypte. Probablement à la suite de problèmes politiques, il est obligé de revenir en Iran en 1080. Il y passa plusieurs années très actives à parcourir le pays pour propager la foi ismaélienne avec un groupe d'hommes sous ses ordres, dont le nombre fut de plus en plus important. Il fut alors considéré comme dangereux par les autorités sunnites, et fut recherché activement par leur vizir, Nizam al-Mulk.
C'est en 1090 qu'il signe son premier coup d'éclat : la prise sans combat de la forteresse d'Alamut dans le nord de l'Iran. À partir de cette base, il étendit la domination des ismaéliens dans la région et leur influence dans le reste de l'Iran, ainsi qu'en Syrie.
En 1094, suite à une querelle de succession sur le choix du prochain Imam, l'ismaélisme se divise en deux branches ; l'une en Égypte les Mustaliens, et l'autre en Iran. À partir de cet instant les ismaéliens iraniens (devenus donc Nizârites) sous la direction de Hassan ibn al-Sabbah se retrouvent livrés à eux-mêmes. Il faut noter que Hassan ne revendiqua pas le titre d'Imam pour lui-même.
C'est sous le règne d'Hassan que se développèrent les assassinats politiques. La première victime de marque fut le vizir Nizam al-Mulk. Ces assassinats étaient effectués par un groupe d'initiés conditionnés. Marco Polo décrit sa forteresse comme un véritable paradis assorti d'un magnifique jardin, de belles demoiselles, et de quatre fontaines d'où jaillissaient du vin, du lait, du miel ou de l'eau. D'après cette légende, il conditionnait ses hommes en leur faisant consommer de nombreuses drogues (voir l'article sur les Nizârites pour plus de détails sur le conditionnement psychologique).
Hassan était un homme austère et très dur. Il fit exécuter ses deux fils, l'un pour avoir bu du vin et l'autre suite à une accusation de meurtre. On raconte qu'il quittait très rarement sa maison et qu'il a beaucoup écrit. Malheureusement presque toutes ses œuvres furent perdues lors de la destruction d'Alamut par les Mongols en 1256.
Hassan mourut de maladie en 1124 à Alamut.
[modifier] Ouvrages
- 1896 : Alfred Jarry écrit un dialogue intitulé Le Vieux de la montagne sur la rencontre de Marco Polo, de Genghis Khan et Alaodin.
- 1938 : Vladimir Bartol fait de Hassan ibn al-Sabbah l'un des personnages principaux de son roman Alamut, du même nom que le fort dans lequel il vivait.
- 1988 : Amin Maalouf évoque les rapports d'Hassan ibn al-Sabbah et du poète Omar Khayyam dans son roman Samarcande.