Hésitation républicaine chinoise
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En mars 1912, la république est créée avec à sa tête Yuan Shikai. La Chine connaît une période de calme, mais revient au bout de deux ans aux méthodes de gouvernement absolu. A la mort de Yuan Shikai, en juin 1916, le régime républicain est rétabli.
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[modifier] De la république à la dictature
A la suite d'un compromis, en échange la reddition de l'empereur Pu Yi, les révolutionnaires cèdent le poste de président de la République à Yuan Shikai alors dirigeant de l'armée du beiyang. Après avoir été mis en minorité lors des élection législatives de 1913 par le guomingdang, il fait assassiner le leader de ce parti. S'ensuivront des troubles entre Yuan et les militants du guomingdang qui aboutiront à la dictature.
[modifier] L’organisation de la dictature
En mars 1912 une constituition est adoptée sous la forme d’une loi conventionnelle, et en août et septembre, des lois électorales créent la chambre des députés. En décembre 1912 et janvier 1913, les sièges de la première legislature sont partagés entre le guomingdang (parti à majorité nationaliste) et le minzhu dang . Yuan Shikai fait assassiner le leader du guomingdang Song Jiaoren. Après avoir transgressé les lois, il emprunte 25 millions de livres soit un an de revenus de l’état.
[modifier] La seconde révolution du Guomingdang
Si les membres du guomingdang comprennent la stratégie de Yuan Shikai, ils hésitent à s’opposer à lui de front. L’ensemble des provinces chinoises est alors contrôlées par Yuan Shikai représenté par un gouverneur militaire dans chaque province. Néanmoins les gouverneur de trois des provinces sont membres du Guomingdang.
Le gouvernement central cherche à les évincer alors que les gouverneurs prônent l’indépendance de leur province. Mais Yuan Shikai fait appel à la force et déclenche des combats du 12 au 29 juillet 1913. Les dirigeants fuient le pays et se retrouvent au Japon, notamment Sun Yat-sen (le père de la nation). On appelle cette épisode la deuxième révolution (二次革命).
[modifier] L’établissement de la dictature
C'est alors que Yuan Shikai va éliminer l’opposition parlementaire. Dans un premier temps il fait cerner la chambre des députés à l'occasion du vote instaurant le mandat présidentiel. Celui-ci est fixé à 5 ans renouvelable une seule fois.
Le 4 novembre 1913 le guomingdang est déclaré illégal, les journaux d’opposition sont interdits et des sénateurs sont expulsés du pays. En janvier 1914, Yuan Shikai dissous ce qui reste du parlement et nomme lui-même des groupes. La constitution provisoire de 1912 est annulée puis remplacée en mai 1914 par un texte qui étend considérablement les pouvoirs du président. Cette constitution est complétée par un amendement qui porte à 10 ans la durée du mandat présidentiel renouvelable sans réélection
[modifier] La république contestée de l’extérieur
Article détaillé : vingt et une demandes
Alors qu'en août 1914 débute la première Guerre mondiale, la souveraineté de la Chine est en phase de déclin.Le Japon dépose ses vingt et une demandes pour augmenter son influence sur la Chine.
[modifier] Les vingt-et-une demandes du Japon
Allié de la Triple-Entente tout comme la Chine, le Japon confisque les possessions allemandes de la province de Shandong au motif qu’elles appartiennent au camp ennemi. Le gouvernement de Shigenobu Ōkuma va établir en janvier 1915 une liste de vingt-et-une demandes qui ont pour but de faire de la Chine une sorte de protectorat Japonais. Elle est présentée secrètement par le ministre du Japon à Yuan Shikai.
[modifier] La réaction du gouvernement chinois
Yuan Shikai ne refuse pas mais veut gagner du temps ce qui conduit les Japonais à poser un ultimatum le 7 mai 1915. Il accepte certaines demandes et divulgue les revendcations des Japonais. Les États-Unis protestent et l’opinion publique Chinoise s'y oppose.
[modifier] Les réactions populaires
Le 25 mai 1915, les vingt-et-une demandes sont adoptées. Mais cela entraîne un boycott des marchandises et des banques japonaises. Les chefs de file de la contestation populaire lancent une souscription nationale destinée à recueillir des fonds de telle sorte que la Chine soit suffisamment forte pour résister aux prétentions japonaises.
[modifier] De la restauration de la monarchie au rétablissement de la république
Considérant la situation favorable, Yuan Shikai veut alors augmenter son emprise. A l'instar de Yan Du, certains de ces partisans lui conseille de restaurer la monarchie, et de prendre le titre d’empereur. Contrairement à ses attentes, il est alors confronté à une vive opposition qui le contraint à se rétracter peu avant sa mort.
[modifier] La restauration de la monarchie
Yan affirme que la Chine ne peut pas résister aux Japonais parce qu’elle n’est pas assez forte. Il explique que seule la monarchie pourait rétablire la stabilité nécessaire. C'est ainsi que le système impérial est restauré le 12 décembre 1915. Ces prétentions monarchiques suscitent des oppositions parmi ceux qui le soutenaient jusqu’alors. Cai Ye , ancien gouverneur du Yunnan y retourne et déclare l'indépendance de la province. De là une armée de protection nationale va se former, s’étendre aux autres provinces du sud (Guangdong, Guangxi, Guizhou) qui revendiquent à leur tour leur indépendance. Yuan shikai avait pour l’instant pu s'appuyer sur l’armée Beiyang mais de nouvelles loyautés se sont formées et se sont les lieutenants qui ont le pouvoir.
Les puissances étrangères, qui ne veulent pas que la Chine soit trop unifiée ou trop fortes, suspendent leur aide financière et diplomatique. Yuan Shikai fait machine arrière et renonce à son titre impérial le 22 mars 1916. Pour prouver ses bonnes intentions il propose aux gens qui ont formé le gouvernement provisoire de rentrer au gouvernement. Mais ces promesses n’ont pas d’effet et il meurt d'une maladie du foi le 6 juin 1916.
[modifier] Le rétablissement de la république
Le gouvernement échoit au vice président de la république Li Yuanhong. Il restaure la constitution de 1912 et convoque le parlement de 1913. Le régime républicain est rétabli et, le 1er août 1916, les membres du Guomingdang forment une majorité avant de s'opposer au premier ministre, un général nommé Duan Qirui. Pendant quelques temps la Chine va recouvrer son unité nationale, mais un conflit entre ses lieutenants va entraîner un éclatement de l’armée Beiyang qui durera 12 ans.
[modifier] Voir aussi
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