Guyonne XVIII de Laval
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour les articles homonymes, voir Renée de Rieux.
Guyonne de Laval, née Renée de Rieux (1524-13 décembre 1567).
Elle est comtesse de Laval (Mayenne), de Montfort, baronne de Quintin.
- Fille de Claude de Rieux, comte d'Harcourt et de Catherine de Laval
Elle a épousé le 5 janvier 1540 Louis de Sainte-Maure, marquis de Nesle et comte de Joigny, qui, selon la tradition de la maison de Laval, prend le nom de Guy XVIII de Laval. Renée mène une vie tumultueuse qui la fait surnommer « Guyonne la Folle ». L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux est telle qu'ils vivent habituellement séparés.
Une minorité de chrétiens du diocèse de Laval s'engage au XVIe siècle dans la voie de la Réforme; quelques pasteurs influents créent des noyaux de protestantisme, particulièrement dans la noblesse, à l'exemple de Renée de Rieux, dite Guyonne la Folle, comtesse de Laval de 1547 à 1567.
On avance deux raisons pour expliquer son adhésion au calvinisme :
- Sa sœur, Claudine de Rieux, est mariée à un chef du protestantisme français, François d'Andelot, le premier de la famille Châtillon à avoir adopté la Réforme. Ce dernier est le fondateur de l'église calviniste de Vitré qui, dès 1560, est pourvue d'un pasteur résidant.
- Après un arrangement à propos de la gestion du comté de Laval, Louis de Sainte-Maure appelle sa femme auprès de lui. Comme elle refuse de venir, le comte de Laval la dénonce auprès du pape qui fulmine contre elle une sentence d'excommunication.
François de Laval, évêque de Dol-de-Bretagne, avait comme seule héritière, sa nièce, Renée de Rieux, qui prit le nom de Guyonne de Laval, qui s’était discréditée en adhérant au protestantisme. François de Laval mourut le 2 juillet 1554, son héritage vint accroître la fortune de la comtesse huguenote.
Proche d'une des plus grandes familles du Royaume, les Coligny, Guyonne est considérée, avec Louis de Condé, l'amiral de Coligny et François d'Andelot, comme instigatrice de la "poursuite de Meaux", en 1567, qui est une tentative des protestants pour saisir le roi Charles IX de France et la reine-mère Catherine de Médicis. Le parlement de Paris la condamne à avoir la tête tranchée, ses biens sont confisqués, ses armes sont attachées à la queue d'un cheval et traînées dans les rues de Paris. Cependant elle n'est pas mise à mort, à cause de son dérangement mental, réel ou supposé, on ne sait pas.
Venue se réfugier à Laval (Mayenne), elle meurt quelques mois après, en décembre 1567. Son corps est enterré dans le choeur de Saint-Tugal, à Laval. Elle est une comtesse protestante enterrée dans une église catholique en plein milieu des guerres de religion. On n'a pas rompu avec la tradition qui fait de Saint-Tugal la nécropole de la maison de Laval ; ses convictions calvinistes sont peut-être fragiles et dues aux circonstances ; elle ne semble pas avoir fait de prosélytisme dans la ville de Laval et les autorités catholiques peuvent toujours invoquer une aliénation pour la disculper.
Précédé par | Guyonne XVIII de Laval | Lui a succédé |
Guy XVII de Laval | comtesse de Laval (1547-1567) | Guy XIX de Laval |
Guy XVII de Laval | comtesse de Montfort | Guy XIX de Laval |
Guy XVII de Laval | baronne de Quintin | Guy XIX de Laval |
[modifier] Voir aussi
Portail de la Mayenne – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Mayenne. |