Gisement de Chtokman
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Le gisement de Chtokman (en russe, Штокман) est l'une des plus grandes réserves de gaz naturel au monde. Il est situé dans la partie russe de la mer de Barents, 650 km au nord de la péninsule de Kola et à l'ouest de la Nouvelle-Zemble. Ses réserves sont estimées à 3 500 millards de m3 - soit quelques 2 % des réserves mondiales de gaz conventionnel et plus de deux fois les réserves du Canada, troisième pays producteur. Le gisement est surmonté de 350 m d'eau en moyenne.
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[modifier] Conditions d'exploitation
Ses réserves en gaz naturel ont été découvertes en 1988, mais le gisement n'a pas encore été exploité dû aux conditions d'extraction arctiques et à sa profondeur. De plus, situé à 500 km des côtes, deux énormes problèmes se posent. Premièrement, cette distance empêche d'utiliser des hélicoptères pour assurer la rotation des personnels et le ravitaillement. Deuxièmement, il faudra construire un gazoduc sous-marin de 500 km de long, soit quatre fois plus que celui du projet Snohvit dans le secteur norvégien, qui est en construction avec de considérables difficultés, et sera à son achèvement le plus long gazoduc sous-marin en milieu polaire du monde.
[modifier] Licences d'exploitation
Deux entreprises russes ont obtenu des licences d'exploitation pour ce gisement : Sevmorneftegaz (une filiale de Gazprom) et Gazprom. Gazprom a les droits jusqu'en 2010. Le gisement alimenterait un grand terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié.
En septembre 2005, Gazprom a lancé un appel d'offres international pour créer un consortium visant à l'exploitation du gisement. Les coûts d'exploitation sont estimés à 15 milliards USD. Il est prévu que les entreprises choisies obtiennent 49 % des droits sur le consortium, Gazprom en conservant 51 %. Cinq entreprises ont été préselectionnées [1] :
- deux entreprises norvégiennes: Statoil et Norsk Hydro,
- une entreprise française : Total S.A.
- deux entreprises étatsuniennes : Chevron Corporation et ConocoPhillips.
La décision sur les partenaires choisis par Gazprom était initialement prévue pour le 15 avril 2006 et selon le quotidien russe Vedomosti [2], les deux entreprises norvégiennes devraient s'allier en un consortium, les deux entreprises étatsuniennes aussi et ces deux consortiums deviendront les partenaires de Gazprom. Total ne serait alors vraisemblablement pas choisie.
La décision n'est finalement connue qu'en octobre 2006 et Gazprom y annonce son intention de développer seul le gisement. Selon certains, l'entrée en production en 2011 semble impossible à réaliser, car Gazprom n'a pas d'expérience en production offshore. Néanmoins, le quotidien russe Kommersant croit savoir que la décision de Gazprom de développer seul le gisement est due à de nouvelles estimations qui indiquent que le gisement est plus riche que prévu et donc que les risques financiers sont moindres.[3]
[modifier] Lien externe
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