Gauche radicale en Belgique

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Le terme gauche radicale remplace celui d'extrême gauche, aujourd'hui galvaudé.

Sommaire 1 Brève histoire de la gauche radicale en Belgique 1.1 Les années 20 1.2 Durant la Guerre 40-45 1.3 Dans les années 50-60 1.4 Les années 70 2 Quelques dirigeants de la gauche radicale belge 3 La gauche radicale aujourd'hui en Belgique 4 Liens internes 5 Liens externes 6 Sources

[modifier] Brève histoire de la gauche radicale en Belgique

A l'instar de la plupart des pays européens, la gauche radicale est présente en Belgique depuis bien longtemps. Elle est à la base du Parti ouvrier belge (POB) et du Parti communiste belge (PCB).

[modifier] Les années 20

Durant le conflit entre Staline et Trotsky, la majorité du PCB va soutenir le second. Cependant, l'appareil dirigeant se rangera du côté des staliniens. Les partisans belges de Trotksy feront scission et rejoindront ensuite l'Internationale trotskyste, qui prendra le nom en 1938 de IVe Internationale. Depuis lors et jusqu'à nos jours, une section belge de cette Internationale continue d'exister.

L'activité de la gauche radicale belge va se développer :

• 1. Au sein de l'aile gauche socialiste du POB.
• 2. Du PCB
• 3. et de la la section belge de l'organisation internationaliste trotkyste.

[modifier] Durant la Guerre 40-45

Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation nazie du pays, la gauche radicale va jouer un rôle essentiel dans la résistance au sein de l'armée, dans la vie politique, syndicale et dans le presse. Dans l'Après-Guerre, le PCB va s'imposer dans le paysage politique en entrant au gouvernement.

[modifier] Dans les années 50-60

Les trotskistes agiront sous leur propre drapeau, puis dans les années 50 adopteront la stratégie de l'entrisme, au sein du Parti socialiste belge (PSB, le nouveau nom du POB). Conduit par l'économiste de renommée internationale, Ernest Mandel, ils vont animer l'aile gauche anticapitaliste du PSB et de la FGTB, le syndicat socialiste, notamment autour de l'hebdomadaire La Gauche (1956). Mais en 1964, le PSB procède à la liquidation des "gauchistes" agissant dans ses rangs. Un nouveau parti est alors fondé : le Parti wallon des travailleurs (PWT) dans le sud du pays et l'Union de la gauche socialiste (UGS) à Bruxelles.

De leur côté, les maoïstes belges avaient déjà choisi la dissidence par rapport au PCB en 1963 et avaient fondé leur propre parti, qui prendra le même nom que celui du PCB. En 1967, le Parti communiste maoïste implosa en plusieurs groupes (sur l'histoire du maoïsme en Belgique, voir Mouvement maoïste en Belgique).

[modifier] Les années 70

Les trotskystes et des militants de la gauche catholique du PWT et de l'UGS créent en 1970 la Ligue révolutionnaire des travailleurs (LRT). La LRT deviendra la section belge de la IVe Internationale. De leur côté, plusieurs organisations marxistes-léninistes découlant de Mai 68 et influencées par la Révolution culturelle chinoise avaient vu le jour : Action communiste (AC), Lutte communiste (LC) et Centre d'action, de recherche et d'études marxistes (Carem). Dans l'ombre du Parti communiste marxiste-léniniste de Belgique (PCMLB).

[modifier] Quelques dirigeants de la gauche radicale belge

• Joseph Jacquemotte (1883-1936) : co-fondateur du Parti communiste
• Julien Lahaut (1884-1950) : dirigeant liégeois du PC et de la résistance. Assassiné en 1950 par l'extrême droite monarchiste.
• Ernest Mandel (1923-1995) : leader des trotskistes de Belgique.
• Jacques Yerna (1923-2003) : dirigeant de l'aile gauche socialiste anticapitaliste du Parti socialiste et de la FGTB (syndicat socialiste). Il fut également actif dans la lutte contre l'extrême droite (co-dirigeant-fondateur de la Coordination antifasciste de Belgique - CAF et premier éditeurs responsables du journal RésistanceS) et la solidarité avec les sans-papiers. Militant socialiste, il fut l'un des principaux compagnon de route de la gauche radicale.
• Guy Desolre : dirigeant de la Ligue révolutionnaire des travailleurs (LRT), puis meneur d'une dissidence, le Groupe Marxiste Internationaliste (GMI). Il termina sa carrière politique comme Gouverneur adjoint de la Province du Brabant flamand.
• Jacques Grippa (1913-1990) : premier et principal leader pro-maoïste en Belgique et en Europe.

[modifier] La gauche radicale aujourd'hui en Belgique

Aujourd'hui, il existe toujours des organisations marxistes de gauche radicale, appartenant à ses différents courants :

• Communiste officiel : Parti communiste (PC)

• Trotskyste : Parti ouvrier socialiste (POS, section belge de la IVe Internationale), Mouvement pour une alternative socialiste (MAS, section belge du Comité pour une internationale ouvrière), Parti ouvrier révolutionnaire trotskyste (PORT, courant posadiste), Fraction l'Etincelle (courant Union communiste internationaliste, rattachée au "courant minoritaire" de Lutte ouvrière), Organisation socialiste internationaliste (OSI, courant lambertiste), Ligue internationale des travailleurs (LIT, courant moreniste) et l'Unité socialiste (Vonk en Flandre, la Riposte en France).

• Marxiste-léniniste (stalinien) : Parti du travail de Belgique (PTB), Bloc marxiste-léniniste (Bloc M-L).

Aux élections communales du 8 octobre 2006, certes marginalisée, la gauche radicale a tout de même confirmé son existence dans le paysage électoral avec l'élection de plus de 20 conseillers communaux.

[modifier] Liens internes

Général

• Communisme
• Extrême gauche
• Maoïsme
• Marxisme-léninisme
• Trotskisme

Organisations et partis politiques belges de gauche radicale

Communiste officiel

• Parti communiste belge (PC)

Trotskystes

• Groupe Marxiste Internationaliste (GMI)
• Ligue révolutionnaire des travailleurs (LRT)
• Mouvement pour une alternative socialiste (MAS)
• Parti ouvrier socialiste (POS)
• EGA : organisation des jeunes du MAS

Stalinienne - Maoïstes

• Bloc marxiste-léniniste (Bloc M-L)
• Cellules communistes combattantes (CCC)
• COMAC (jeunes communistes belges) : organisation des jeunes du PTB
• Mouvement maoïste en Belgique
• Parti du travail de Belgique (PTB)

Autres

• Secours Rouge
• Front révolutionnaire d'action prolétarienne (FRAP)

[modifier] Liens externes

Plusieurs centres de recherches et d'études possèdent des documents sur la gauche radicale en Belgique :

• Centre des Archives Communistes en Belgique
• Centre d'Histoire et de Sociologie des Gauches de l'Université Libre de Bruxelles
• Instituut voor Sociale Geschiedenis

L'hebdomadaire belge Le Journal du Mardi a publié, en septembre 2006, à l'occasion des élections municipales belges 2006, un dossier présentant un panorama complet de la situation actuelle de la gauche révolutionnaire belge francophone. Ce dossier est toujours en ligne

• Elections Communales: une gauche rebelle et électorale

[modifier] Sources

• La gauche radicale en Belgique francophone – Impact électoral, social et politique (1965-2004), Manuel Abramowicz, mémoire FOPES - Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL), 2004, 422 p.
  • Chapitre 2 : Caractéristiques de la gauche radicale
  • Chaptire 3 : Les différents courants de la gauche radicale
  • Chapitre 4 : Radioscopie de la gauche radicale actuelle