Gabriel Domenech
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Gabriel Domenech est un journaliste et un homme politique français né à Reynes (Pyrénées-Orientales) le 4 septembre 1920 et mort à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans la nuit du 13 au 14 mai 1990.
[modifier] Biographie
Il entre au quotidien de droite Le Méridional en 1945 et y passe toute sa carrière journalistique. Il en est le rédacteur en chef à partir de 1971 et jusqu'à son départ, en 1985.
En 1958, il devient conseiller général du canton de Peyruis, dans les Basses-Alpes, département où il s'était implanté, et quelques mois plus tard, il est élu député. Il avait fait campagne sur le thème de l'Algérie française, qui lui est cher. Il s'apparente au groupe des Républicains populaires et centre démocratique (droite non gaulliste). En 1962, resté attaché à l'Algérie française, il est battu.
Il milite alors au Centre démocrate, devenu ensuite Centre des démocrates sociaux (CDS), mais se consacre surtout à son activité de journaliste, où il expose ses griefs contre les gaullistes et les Algériens, évoluant vers l'extrême droite et s'inspirant de Léon Daudet. En 1973, il publie un article extrêmement virulent, qui lui vaut d'être condamné pour incitation à la haine raciale, malgré le soutien de l'ensemble de la droite marseillaise.
En 1985, il prend sa retraite, quitte le CDS, et se rallie au Front national. Il est élu député et conseiller régional des Bouches-du-Rhône en mars 1986 sur deux listes FN et prend sa carte au parti un an plus tard. Il est animé, selon ses propres termes, par le souci d'« apporter la caution de quarante ans de journalisme au service de la vérité » à Jean-Marie Le Pen. Suite à l'accord de cogestion entre la droite et l'extrême droite, Gabriel Domenech est élu vice-président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Aux élections législatives de 1988, il bénéficie de l'accord de désistement réciproque entre RPR et l'UDF d'une part, le FN d'autre part, mais échoue de peu à conserver son siège de député. Deux mois plus tard, il devient président de la fédération FN des Bouches-du-Rhône, poste qu'il doit quitter en mai 1989, à cause du résultat médiocre obtenu par la liste FN aux élections municipales de mars. Il meurt un an plus tard.