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Fascisme en France

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Le fascisme est une doctrine politique née en Italie dans l'après-guerre de 1914-1918. L'arrivée au pouvoir du fascime a lieu pour la première fois en 1922, avec la marche sur Rome de Mussolini. Sa doctrine s'est ensuite diffusée en Europe. En France, le fascisme s'est exprimé au sein de nombreux mouvements et groupuscules, puis du régime de Vichy (1940-1944) et des partisans de la collaboration avec l'Allemagne nazie.

Sommaire

[modifier] La question du fascisme français

Pour simplifier, il existe (au moins) trois grandes théories d'historiens sur le fascisme français :

  • Pour l'école française de René Rémond, Serge Berstein, Pierre Milza, Michel Winock, Jean-Pierre Azéma (qui croisent la "pureté" idéologique des mouvements avec leur poids politique), il n'a pas vraiment existé car le véritable fascisme a été réduit à de petits groupuscules sans influence.
  • Pour l'historien Zeev Sternhell (plus attentif à l'idéologie qu'au poids politique des mouvements), il a existé par la rencontre d'éléments de gauche et d'éléments d'extrême-droite (socialisme + nationalisme).
  • Pour l'historien américain Robert Soucy (plus attentif à l'audience des mouvements qu'à leur "pureté" idéologique), il a existé, issu de l'extrême-droite conservatrice.

[modifier] La thèse française classique

Les historiens français classiques (Pierre Milza, Serge Berstein, Michel Winock, etc.) mettent en avant le fait qu’il n’y a pas vraiment eu de fascisme en France dans la mesure où :

  • Il n’y a pas eu de grand mouvement de masse fasciste (le seul mouvement de masse nationaliste, le Parti social français du colonel de la Rocque est actuellement majoritairement considéré comme « un christianisme social patriotique » (Pierre Milza) et une préfiguration du gaullisme).
  • Il n’y a donc pas eu d’arrivée au pouvoir légale ou violente dans l’entre-deux-guerre comme en Italie ou en Allemagne. Il faudra un événement vraiment exceptionnel (l’invasion de la France en un mois par l’Allemagne en 1940) pour voir arriver au pouvoir un régime « fasciste » (au sens large) français : le régime de Vichy.
  • Malgré des périodes de tension (6 février 1934), la vie politique française de l’entre-deux-guerres ne s’est pas bâtie autours d’un affrontement entre fascistes et antifascistes, mais, plus classiquement entre la gauche (SFIO, PCF) et la droite républicaine (Alliance démocratique et Fédération républicaine), arbitrée par le centre (parti radical-socialiste]]).

La thèse classique reconnaît qu’il a existé un fascisme français, mais très minoritaire, au sein de ligues, partis et journaux.

La France aurait été protégée du fascisme par plusieurs éléments :

  • Explication économique : les crise économiques y ont été moins fortes que dans d’autres pays (l’Allemagne).
  • Explication politique (1) : l’esprit démocratique (héritage des Lumières) y était implanté depuis longtemps et donc solidement (plus qu’en Allemagne, Italie, Espagne, etc.), relayé par des institutions influentes au sein des élites intellectuelles (Ligue des droits de l’Homme, CVIA, etc.). Les masses ne sont donc pas tombées dans le fascisme.
  • Explication politique (2) : les classes moyennes mécontentes ne sont pas non plus tombées dans le fascisme. Elle se sont tournées vers les Croix de Feu et le Parti social français qui les ont maintenues dans la légalité républicaine.
  • Explication politique (3) : l'extrême-droite monarchiste et catholique n'est pas masivement tombée dans le fascisme, retenue dans une attitude plus conservatrice par l'Action française, très structurée idéologiquement par le maurrassisme.

[modifier] La thèse de Zeev Sternhell

L’historien Zeev Sternhell a renouvelé l’approche du fascisme français exposant que la France est le vrai berceau du fascisme, même si celui-ci n'est pas arrivé au pouvoir avant 1940. Zeev Sternhell expose que l’idéologie fasciste est née en France de la rencontre intervenue peu avant la première guerre mondiale d’un nationalisme anti-républicain (Action française) et du syndicalisme révolutionnaire (Georges Sorel), au sein notamment du Cercle Proudhon de Georges Valois. Pour Zeev Sternhell, la France est même une terre propice au fascisme compte tenu d’une forte tradition anti-libérale prônant une société organique (anti-individualisme, anti-parlementarisme, anti-individualisme). Cependant, le fascisme ne saurait se confondre avec l’ancienne idéologie contre-révolutionnaire. Le fascisme étant un mouvement propre à l’ère de masse du 20e siècle, il naît de la fusion du nationalisme, d’éléments d’extrême droite et d’éléments de gauche (Mussolini en Italie ; Georges Valois, Marcel Déat et Jacques Doriot en France ; Goebbels en Allemagne, etc.).
Dans « Ni droite, ni gauche, l’idéologie fasciste en France », Zeev Sternhell étend ainsi le terme fasciste aux néo-socialistes, planistes, technocrates, voire certains personnalistes des années 1930 (tous groupes que l’on peut regrouper sous l’appellation large de non-conformistes des années 1930). Cette extension du terme "fasciste" est contestée par la majorité des historiens français
Zeev Sternhel (comme Loubet del Bayle) rappelle ainsi que les années 1920 et encore plus 1930 ont été marqués par un intense bouillonnement idéologique. Au sein de tous les partis, des hommes réfléchissent à des solutions nouvelles. A gauche (SFIO et même PCF) pour renouveler la vielle pratique guesdiste au profit d’un socialisme réformiste qui n’avait jamais auparavant été théorisé. A droite pour dépasser le libéralisme parlementaire alors que la Troisième République ne parvient pas à se réformer pour gagner en stabilité (voir la tentative avortée du président Gaston Doumergue pour renforcer les institutions en 1934).
Des hommes de tous bords ont pu échanger des idées nouvelles au sein de multiples groupes de réflexions (X-Crise, etc.) et revues (Nouveaux cahiers, Plans, etc.). Ces hommes rentrent, pour Zeev Sternhell, dans le cadre large du fascisme pour les raisons suivantes :

  • Dans leur quête de nouveauté, ils envisagent de nouvelles solutions non libérales et anti-parlementaires et regardent même parfois explicitement du côté des régimes fascistes qui paraissent alors jeunes et modernes. Plutôt que de "fascisme" au sens plein, on peut souvent parler pour ces hommes de « tentation fasciste » ou de « séduction fasciste », du moins tant que l’intérêt ne dure pas.
  • Au sein de ces groupoes et revues, les futurs résistants travaillent avec les futurs vichystes ou collaborateurs, avec les mêmes mots et les mêmes idées. La distinction entre fascistes et non-fascistes n’est souvent possible qu’après 1940. C’est alors que se fait le choix décisif : profiter de la chute de la République pour imposer ses idées alors qu'il y a place pour des expériences nouvelles (ceux-là tomberont dans le régime de Vichy et la collaboration), ou donner priorité (par patriotisme ou par républicanisme) à la Libération du pays avant de le réformer (ceux-là seront résistants, puis mèneront les grandes réformes des Quatrième République et Cinquième République. L’attitude sous l’occupation reste le juge de paix entre fascistes et non fascistes qui ne doit pas faire oublier les convergences de projets avant-guerre.

[modifier] La thèse de Robert Soucy

Certains historiens, menés par l'américain Robert Soucy ("Le fascisme français 1924-1933", PUF, 1992) (mais aussi Michel Dobry) ont une vision plus large du fascisme français que l'école française. Ils considèrent ainsi les mouvements nationalistes conservateurs et antiparlementaires de masse des années 1930 comme la véritable expression du fascisme français. Les apparences leur donnent raison. Il leur est cependant rétorqué que l'antiparlementarisme en France (où les défauts du régime parlementaire étaient réels, voir par exemple les réflexions de Pierre Brossolette au sein de la résistance) ne mène pas nécessairement au fascisme (voir par exemple le gaullisme).

[modifier] Les proto-fascisme français

La généalogie du fascisme ne peut être remontée trop haut au risque d'anachronisme. Il attendre l'entrée dans l'ère des masses pour pouvoir véritablement parler de fascisme (1870 ou 1914).

  • La question du boulangisme. Le boulangisme (1888-1889) peut-être comparé au fascisme par sa capacité à attirer des hommes d'extrême-droite (bonapartistes, monarchistes, nationalistes) et d'extrême gauche de l'époque (blanquistes, radicaux-socialistes) autours d'une synthèse reposant sur un chef, un État fort, une idédologie nationaliste et une volonté sociale. Boulanger n'était cependant pas idéologue et on ne retrouve pas dans le Boulangisme une volonté de réaorginsation de la société autours d'un projet soit totalitaire, soit organiciste.
  • Le rapprochement nationalisme-syndicalisme. L'historien Zeev Sternhell fait remonter les débuts du fascisme français au début du 20ème siècle avec les rappochement entre une partie de l'anarcho-syndicalisme et du nationalisme (qui était lui-même encore proche à cette époque de ses origines républicaines et de gauche). Cette mouvance est principalement représentée par :

[modifier] Fascismes français des années 1920

Malgré le premier rapprochement des année 1910, la véritable apparition du fascisme paraît cependant du traumatisme de la Première Guerre mondiale et de la révolution bolchévique de 1917.

  • Contrairement à ses promesses, la majorité de la gauche française participe aux gouvernements pour soutenir l'effort de guerre. Quelques socialistes vont à l'occasion se convertir à un nationalisme farouche (Gustave Hervé en France comme (Benito Mussolini en Italie).
  • La Révolution bolchévique de 1917 entraîne un mouvement paralèlle de séduction et de répulsion qui enfantera les premiers groupes fascistes (reprendre la puissance de séduction des révolutions bolchéviques, mais mettre cette force au service de l'anticommunisme).
  • La guerre a révélé un monde nouveau plus violent et militarisé, où la technique, la grande industrie, la vitesse, ont une importance primordiale (voir notamment le mouvement du futurisme italien, le mouvement technocratique).
  • En 1918, les invalides de guerre sont 6 millions, ils se regroupent avec les autres anciens combattants dans des associations pour défendre leurs intérêts. L'idéologie des anciens combattants jouera un rôle important dans le développement du fascisme français au sein des ligues d'extrême-droite.

[modifier] Fascistes français des années 1920

De tous ces éléments et d'autres, vont naître les premiers véritables mouvements fascistes en France, par rencontre d'hommes d'extrême-droite avec des hommes issus de la gauche :

  • Le Faisceau (1925-1928). Le Faisceau est créé en 1925 par Georges Valois (ancien du Cercle Proudhon), attirant hommes de gauche et de droite, notamment des jeunes de tous horizons attirés par la nouveauté. Ce premier fascisme français sera cependant un échec. En 1928, tiraillée entre plusieurs directions idéologiques (la recherche d'un fascisme socialiste, la copie pure et simple de l'Italie, la défense des intérêts patronaux), le Faisceau éclate en deux groupes :
    • LeParti républicain syndicaliste (1928) créé par Georges Valois retourne à gauche. Membres : Georges Valois, Charles Albert (de son vrai nom Charles Daudet, ex-anarchiste devenu néo-jacobin, futur collaborateur à La Gerbe sous l'Occupation), Jacques Arthuys, Hubert Bourgin, René Capitant, etc. Journal : Cahiers Bleus.
    • Le Parti Fasciste Révolutionnaire (1928) mené par le docteur Winter reste clairement fasciste. Membres : Dr Winter, E. d’Eaubonne, Maurice de Barral, Philippe Lamour, etc. Journal : Révolution fasciste.
  • Le courant fasciste de Gustave Hervé

Gustave Hervé, l’un des 4 signataires de la création de la SFIO, leader révolutionnaire et antimilitariste de la SFIO, se convertit au nationalisme dès 1912-1914. Hervé a donc suivi le même chemin que Mussolini (leader de l’extrême gauche du PS italien). Sa synthèse de nationalisme et de socialisme le mènera au fascisme. La revue de Gustave Hervé s'appelle La Victoire (nouveau nom en 1916 de La Guerre sociale.
L'état-major de Gustave Hervé comprend quelques figures historique du socialisme : Jean Allemane (leader historique du socialisme français), Emile Tissier (ex-marxiste guesdiste), Alexandre Zévaès (ex-député du POF marxiste guesdiste ; futur collaborateur à L’Œuvre de Marcel Déat sous l’occupation).
Gustave Hervé créé le Parti de la république autoritaire (1925), le Parti socialiste national puis la Milice socialiste nationale (MSN) (1932-1933) quand arrive Marcel Bucard. Le MSN s’effondre fin 1933 au profit du Francisme, scission du MSN menée par Marcel Bucard.

[modifier] La première vague des ligues d'extrême-droite

La victoire de la gauche aux législatives de 1924 (Cartel des gauches) va entraîner l’éclosion de nombreuses ligues de droite nationaliste lui reprochant divers aspects de sa politique : politique laïque, politique économique (chute du franc), etc. Les historiens parle d'une "première vague" de ligues d'extrême-droite en 1924-1926. Le retour de la droite au pouvoir en 1926 (le gouvernement d'Union nationale de Raymond Poincaré) et la bonne santé de l'économie française vont vite faire retomber cette vague d'agitation, et ceci jusqu'en 1932.
Les ligues nationalistes des années 1924-1926 ne prônent généralement pas une idéologie véritablement fasciste (pas d'État totalitaire notamment) mais plutôt une idéologie réactionnaire, inspirés par Charles Maurras, le bonapartisme (mélange de nationalisme, catholicisme et militarisme) voire simplement un nationalisme républicain. Ils pratiquent cependant un alignement verbal et vestimentaire sur le jeune fascisme italien qui possède un fort pouvoir de séduction. Les ligues et mouvements nationalistes réactionnaires ont cependant leur place ici car leur aile dure s’apparente clairement au fascisme. Elle se détachera souvent de ces mouvements jugés trop conservateurs pour devenir pleinement fasciste.

Les ligues de la première vague sont :

  • La Ligue républicaine nationale, dite "Ligue Millerand" (1924), centre droit moderniste, proche de l'Alliance démocratique (centre-droit libéral).
  • Les Jeunesses patriotes (1924-dissoute en 1936), détaché de la Ligue des patriotes en 1926. Proche de la Fédération républicaine (droite conservatrice). Dissout en 1936. Il se transforme en petits partis : Parti national et social( ?) puis en Parti républicain national et social( ?), Parti national populaire.
  • La Légion (juin 1924-1925) d'Antoine Rédier (ancien combattant, rédacteur en chef de La Revue française) et le général Edouard de Castelnau. Malgré un style fasciste, l’idéologie est en faite réactionnaire (style Action française). Elle est forte dans les régions catholiques. Elle rentrera dans la Jeunesse patriote en juin 1925 puis dans le Faisceau en décembre 1925.
  • La Ligue des chefs de section Binet-Valmer (existait en 1922, en 1925)
  • La Fédération nationale catholique (FNC) (1924), dirigée par le général Edouard de Castelnau. Mouvement catholique conservateur mais non extrêmiste, soutenue par le Pape Pie XI afin de s'opposer à la politique anticléricale du Cartel des gauches.
  • La Défense des religieux anciens combattants (Drac) (créée en 1924 contre la politique anticléricale du Cartel des gauches).
  • Les Croix de Feu (1927-Dissoute en 1936), association d’anciens combattants ultra-nationaliste à ses débuts, va se modérer progressivement sous l’impulsion du colonel de La Rocque.

Autres mouvements nationalistes Ces mouvements, plus anciens, ne sont pas non plus fascistes au sens strict du terme:

  • Ligue des patriotes (1882). Vieille ligue nationaliste et républicaine de la Troisième République. Elle est relancée notamment par le général Edouard de Castelnau. Dans les années 1930, elle est proche de la Fédération républicaine (droite conservatrice).
  • L’Action française (1899).
  • L’Appel au peuple (1923), bonapartiste. Elle échoue face à la concurrence des JP et de la LP.
  • Union nationale des combattants (UNC), grande association d’anciens combattants, orientée à droite (centre droit pour la base, extrême-droite pour les chefs), qui est l’une des deux composantes de la Confédération des anciens combattants.

[modifier] Fascismes français des années 1930

Une deuxième vague fasciste en France va toucher la France en 1932-1938, provoquée par les raisons suivantes :

  • La crise économique touche la France en 1932.
  • Le retour au pouvoir de la gauche (Bloc des gauches en 1932) réveille l'extrême-droite.
  • L'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne début 1933 impulse une nouvelle dynamique fasciste.

Cependant, la séduction pour le modèle fasciste va être plus durable et profonde qu'en 1924-1926 car :

  • Les gouvernements de la Troisième République peinent à se stabiliser et à se réformer (échec de la réforme Doumergue en 1934).
  • La France peine à résoudre la crise économique (qui est en fait moins forte qu'ailleurs), tandis que les régimes fascistes (qui mènent des politiques keynésiennes comparables au New-Deal de Roosevelt aux États-Unis) semblent apparement mieux réussir.
  • Le Front populaire de 1936 va radicaliser une partie de la droite dans un anticommunisme obsessionnel qui ira croissant jusqu'à la guerre.

La recherche de nouvelles solutions politiques, économiques et sociale donne lieu à un bouillonnement idéologique et l'éclosion de mouvements non-conformistes dont certains de membres seront, certains un temps, d'autres définitivement, attirés par le fascisme.

[modifier] Mouvements réactionnaires

Ces mouvements ne sont pas véritablement fascistes et s'inscrivent plus dans la tradition contre-révolutionnaire, catholique, traditionnaliste, réactionnaire.

  • Un certains nombre d'organisations d'extrême-droite des années 1920 ou antérieures existent encore dans les années 1930 (Action française, Jeunesses patriotes, Croix de feu (qui glisseront vers le centre-droit à la fin des années 1930), etc.
  • Comités royalistes de la Seine (scission de catholiques de l’AF en 1930 après la condamnation par le Pape en 1926)
  • Fédération des contribuables (vers 1933)
  • Front Paysan (créé par fusion de trois mouvements en 1934)
  • Union Paysanne
  • Ligue franc-catholique (= antimaçonnique)
  • Ligue antimaçonnique de France
  • La Cagoule : nébuleuse de plusieurs organisations dont :
    • Une structure secrète : l'OSARN ou CSAR (1936) (scission en 1936 de durs de l’AF.
    • Une structure légale : l'Union des comités d’auto-défense (Ucad).
    • La "Cagoule militaire" (réseau "Corvignoles" ou "Spirales" ou UMF).
    • probablement aussi le Rassemblement national pour la reconstruction de la France (RNRF)(vers 1937) dont le général Maxime Weygand, René Gillouin (pourraît être une émanation de la Cagoule).
  • voire aussi plus loin la Jeune Droite.

[modifier] Véritables fascismes des années 1930

[modifier] Principaux partis

[modifier] Groupuscules fascistes français

  • Parti français national-communiste (puis national collectiviste) (PFNC) (1934). Fondé par Pierre Clémenti (journaliste sportif de la presse radicale), M. Degeilh (journaliste communiste), M. Maurer (publicitaire). Presse : Le Pays Libre.
  • Mouvement national populaire (MNP) (1933), créé par Jacques Debû-Bridel.
  • Front de la jeunesse (1937) créé par J.C. Legrand (avocat proche des républicains modérés), devient le Mouvement national syndicaliste et corporatiste (MNCS) (disparaît en 1939). Hebdo : Le Défi.
  • Comité national des comité de salut public (CNCSP).

[modifier] Groupuscules nazis français

  • (Divers à compléter)

[modifier] Les 3e voies des années 1930

Ces groupes recherchant une troisième voie dans les années 1930 ne sont pas fascistes en eux-mêmes. Ils figurent cependant ici car :

  • Les idées : les synthèses nouvelles qu’ils proposent (en matières politique, économique, sociale, ou sociétale) s’apparentent à certaines proposition ou réalisation que vont réaliser les facsistes.
  • Les hommes : certains membres de ces mouvements se retrouveront dans le régime de Vichy et dans la collaboration. L’attitude en 1940-1944 sera le juge de paix définitif entre fascistes et démocrates.
  • Ces 3e voies seront parfois des étapes entre des idées démocratiques et les fascisme.

[modifier] a) Technocrates capitalistes

Les technocrates capitalistes, passionnés par l'efficacité du capitalisme industriel de masse, veulent rebâtir la société sur le modèle économique : efficacité, expertise des décideurs, etc.

  • Redressement français (1926)
  • Expérience Tardieu (1932-1934)
  • Société d’étude et d’information
  • Confédération des travailleurs intellectuels
  • Mouvement travailliste français
  • Revue Le Producteur
  • Groupe Technique et Démocratie

[modifier] b) Néo-socialistes et planistes

Avant le gouvernement de Front populaire (1936), la SFIO souffrait, selon les mots de l'époque, d'une pratique sans doctrine (un réformisme au coup par coup au niveau local) et d'une doctrine sans pratique (le marxisme orthodoxe guesdiste : attendre la venue de la révolution qui tomberait comme un fruit mûr). Mais la SFIO se refusait à participer aux gouvernements bourgeois et ne disposait pas d'un corpus idéologique réformiste. Le néo-socialisme constitue une première tentative de forger une doctrine socialiste réformiste. Elle reprend des éléments du planisme (le socialisme par la planification) particulièrement popularisé par le leader du Parti ouvrier belge, Henri de Man.

  • Hors SFIO : Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès, La Vie socialiste (Marcel Déat)
  • Dans la SFIO : les néo-socialistes qui resteront au sein de la SFIO jusqu'en 1940 (tel le Groupe révolution constructive) seront plus épargnés par la tentation d'agir immédiatement sur le réel qui a été la motivation de certains néo-socialistes passsé au fascisme.
  • Des membres de la CGT
  • Les jeunes trurcs radicaux, qui veulent rapproche le parti radical jugé poussiéruex des socialistes réformistes, dont Gaston Bergery.
  • Divers

[modifier] c) Personnalistes

Zeev Sternhell a pointé du doigt quelques tentations des personnalistes chrétiens envers certains aspects romantiques et spiritualistes des fascismes, ainsi que leur intérêt pour le début du régime de Vichy. L'ethique personnaliste est cependant bien éloignée du fascisme.

[modifier] d) Néo-traditionnalistes (Jeune droite)

La Jeune droite vient du glissement vers le fascisme de jeunes réactionnaires, en général passés par l’Action française et qui lui reprochent son immobilisme, son acceptation de facto du régime. Ils sont à l’Action française ce que les néo-socialistes sont à la SFIO et le PPF au PCF, un volonté d’action forte qui se traduira souvent par une dérive fasciste. Des thèmes communs (refus de la civilisation matérialiste bourgeoise, appel à un retour aux valeurs, à une révolution spiritualiste) ont pu rapprocher la Jeune droite et certains chrétiens personnalistes. On peut aussi parler de néo-traditionnalisme.

On peut distinguer deux grands groupes de la Jeune droite : le courant de jeunes qui, séduit par la jeunesse et le dynamisme du fascisme, quittent l'Action française jugées trop conservatrice et vieillote

  • Les publications de Jean-Pierre Maxence.
    • Les Cahiers (1928-1931)
    • La Revue française (1930-1933), à la fois personnaliste et néo-traditionnaliste.
    • L’Insurgé (1937), qui prône une socialisme national antisémite. Thierry Maulnier y participera.
  • Autres revues proches de la Jeunes droite
    • Civilisation (1933)
    • A l’assaut (1936)

[modifier] e) Lieux de rencontres des partisans d’une 3e voie

  • Le plan du 9 juillet 1934 (qui réunit aussi bien rénovateurs de gauche et de droite nationaliste).
  • Rencontres de Pontigny (inspirées en 1934 par le leader du Parti ouvrier belge Henri de Man).
  • Nouveaux cahiers (1934).
  • Groupe X-Crise (1930), devenu CPEE (1933), plus la nébuleuse d’associations autours de X-Crise.
  • Le Parti populaire français (PPF) fût ausi un grand lieu de rencontre de gens venus de tous horizons, en particulier des deux extrêmes.

[modifier] Fascismes français après 1940

[modifier] Sources

  • Philippe Burrin, La dérive fasciste, Seuil, Point Histoire (2003) ISBN 2020589230
  • Philippe Burrin, Fascisme, nazisme, autoritarisme, Seuil, Point Histoire (2000) ISBN 2020414821
  • Yves Guchet, Georges Valois - L'Action Française, le faisceau, la République syndicale, L'Harmattan, (2001) ISBN 2747512142
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Les Non-conformistes des années 30. Une tentative de renouvellement de la pensée politique française, Le Seuil (1969).
  • Pierre Milza, Les fascismes, Paris, Imprimerie Nationale (1985).
  • Pierre Milza, Fascisme français, passé et présent, Champs Flammarion (1991) ISBN 208081236X
  • Pascal Ory, Du fascisme, Perrin, (2003) ISBN 2262019800

Les collaborateurs, 1940-1945, Pascal Ory, Seuil, Point Histoire ISBN 2020054272

  • Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, La France, entre nationalisme et fascisme.
  • Zeev Sternhell, La droite révolutionnaire 1185-1914. Les orogines du fascisme français, Paris Ed. Gallimard, Folio Histoire (1997) ISBN 2070749290
  • Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France (Neither Right nor Left: Fascist Ideology in France), Complexe Éditions, Historiques (2000) ISBN 2870277881
  • Zeev Sternhell, Naissance de l'idéologie fasciste (The Birth of Fascist Ideology), avec Mario Sznajder et Maia Asheri, Gallimard Folio Histoire (1994) ISBN 2213021570
  • Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Seuil, Points Histoire, (2004) ISBN 2020655209
  • Michel Winock (sous la direction de), Histoire de l'extrême-droite en France, Seuil, Points Histoire (1994) ISBN 2020232006
  • Michel Winock, La fièvre hexagonale, Seuil, (1987) ISBN 2020285169
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