Fécondation in vitro
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La fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicalement assistée et de transfert d'embryon (fivete).
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[modifier] Historique
- La technique fut développée en Grande-Bretagne par les docteurs Patrick Steptoe et Robert Edwards. Le premier « bébé-éprouvette », Louise Brown, est né le 25 juillet 1978.
- La première FIV en Inde, la deuxième au monde, a donné naissance à Durga et a été effectuée à Calcutta par le docteur Subhash Mukhopadhyay le 3 octobre 1978.
- La première FIV aux États-Unis d'Amérique a donné naissance à Elizabeth Carr a eu lieu en 1981. Depuis cette date, on estime à 1% des naissance le nombre de nouveau nés conçu par cette technique.
- La première FIV en France donna naissance à Amandine le 24 février 1982 à l'hôpital Antoine Béclère de Clamart (Hauts-de-Seine).
[modifier] Principes opératoires
[modifier] Fécondation in vitro (FIV)
Après avoir recueilli le sperme de l'homme et un ovule de la femme, les deux sont mis en contact dans une éprouvette et un embryon se forme. Un à six jours après, quelques embryons sont implantés dans l'utérus de la femme receveuse.
Les ovaires de la femme sont stimulés afin de provoquer la ponte de plusieurs ovules. Généralement, des injections journalières sont nécessaires, surveillées avec de multiples prises de sang et échographies. Des injections d'hormone permettent aussi de contrôler le déroulement de la maturation des ovocytes. Une injection destinée à accélérer le mûrissement des ovules est réalisée 36 heures avant la ponction ovocytaire. La ponction des ovocytes s'effectue généralement sous anesthésie générale légère ou locale en milieu hospitalier pour une hospitalisation inférieure à 24 heures. Le sperme est recueilli le jour de la ponction des ovocytes (quelquefois avant s'il a été congelé), il est ensuite "nettoyé" et préparé afin de conserver les spermatozoïdes les plus mobiles et les plus typiques (normaux). Environ 100 000 spermatozoïdes sont mis en contact avec chaque ovocyte recueilli. La fécondation a lieu en une douzaine d'heures. Il est courant d'obtenir de 5 à 6 embryons en moyenne, bien que ce nombre puisse aller jusqu'à une trentaine. Les embryons sont mis en culture de 48 heures à 6 jours.
Les embryons sont classés en quatre types A, B, C ou D. Les embryons de type A et B, dont les taux d'implantation sont équivalents, sont utilisés en priorité, car ils donnent les meilleures chances de grossesse. Les embryons de type C et D donnent peu de grossesses et ne résistent pas à la congélation. Ils ne sont donc utilisés que par défaut et à l'état frais.
[modifier] Le transfert
[modifier] Transfert immédiat
Les embryons sont habituellement transférés dès l'obtention des premières divisions, soit le surlendemain de la ponction ou un jour plus tard. Au-delà, le milieu de culture utilisé pour la FIV n'est plus adéquat pour assurer leur croissance.
[modifier] Transfert retardé
Le transfert peut être plus tardif et la phase de culture est prolongée cinq à six jours après la fécondation. Les embryons sont maintenus en culture jusqu'au stade blastocyste. Ces cultures prolongées nécessitent le recours à des milieux spéciaux. L'avantage du transfert au stade blastocyste est de permettre un contrôle du début de la croissance embryonnaire, stade critique du développement où surviennent de nombreux arrêts. Les blastocystes ont un meilleur taux d'implantation.
[modifier] Transfert différé
Les embryons non transférés à l'état frais peuvent être conservés par congélation, en vue d'un replacement ultérieur, à la condition toutefois qu'ils soient d'une qualité suffisante (types A et B). Les embryons qui ont été préalablement congelés sont décongelés et sélectionnés la veille ou le jour du transfert, qui a lieu selon le même protocole. Le taux d'implantations réussies après transfert d’embryons congelés est légèrement inférieur. Cependant cette technique reste intéressante, car elle permet d’augmenter le nombre de transferts (et donc les chances de grossesse) à partir d’une seule ponction.
Généralement deux à quatre embryons sont transférés dans l'utérus. En fonction de la qualité des autres embryons obtenus, ceux-ci peuvent être congelés pour un transfert ultérieur. Ceux-ci pourront être réutilisés en cas d'échec ou si les parents souhaitent avoir un autre enfant. Cette technique est appelée transfert d'embryons congelés. Les lois éthique limitent la durée de conservation d'un embryon congelé à 5 ans. Les parents ne souhaitant pas conserver leurs embryons peuvent en faire don (anonyme) à un autre couple ou à la recherche soit ordonner leur destruction.
[modifier] L'implantation
Après ce transfert, environ 12 jours sont nécessaires pour avoir l’assurance qu’une grossesse se développe. C’est en effet le temps nécessaire pour qu’apparaisse dans le sang, à concentration détectable la β-HCG, l’hormone sécrétée par l’embryon qui sert de diagnostic à la grossesse.
• Si le taux de β-HCG est nettement supérieur à 50 mUI/ml après 10 jours, c’est le signe d’un début de grossesse.
• Si le taux de βhCG est inférieur à 50 mUI/ml : il peut s’agir d’un taux résiduel d’hormones lié à la stimulation. Il convient de refaire un dosage de contrôle 48 heures plus tard afin de vérifier si le taux augmente ou au contraire diminue.
[modifier] L'injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ISCI)
Cette technique tente de remédier aux cas où les spermatozoïdes ne peuvent pas féconder spontanément l'ovule. Elle se passe in vitro et consiste à injecter directement un spermatozoïde dans l'ovule. Le transfert des embryons obtenus est ensuite identique à celui d'une FIV.
[modifier] L'insémination artificielle (IA)
L'insémination artificielle (IA) se passe In vivo et consiste à introduire, à l'aide d'un instrument, des spermatozoïdes dans la cavité utérine peu après le déclenchement de l'ovulation (12 heures environ). On procède, auparavant, à une préparation des spermatozoïdes et à une stimulation des ovaires afin de maîtriser et améliorer l'ovulation. Elle peut etre réalisée avec du sperme du conjoint (IAC) ou avec du sperme de donneur (IAD).
Par rapport aux deux autres techniques (FIV et ISCI), celle-ci est considérée comme une technique moins invasive car une intervention chirurgicale dans l’appareil génital de la mère n'est pas pratiquée pour prélever les ovules. Cette technique est surtout utilisée dans les cas de stérilité féminine, où l’ovule n’arrive pas à s’implanter dans l’utérus problème de trompe= stérilité tubaire). La fusion des gamètes (fécondation) se fait naturellement, seule leur mise en contact est artificielle.
[modifier] Techniques connexes
Il arrive que la nidification de l'embryon échoue. Pour augmenter les chances de réussite de la nidification, il peut être procédé à un nombre important de fécondation d'ovocytes, et plusieurs d'entre eux seront implantés (de 1 à 5). Cette technique augmente la probabilité de grossesse multiple. Les embryons surnuméraires sont alors supprimé (réduction embryonnaire)
[modifier] Aspects éthiques
Les techniques de la procréation médicalement assistée peuvent être mises en pratique selon deux formules :
- avec un don de cellules (c'est ce que désigne la lettre « D » après « IA » dans « IAD » : « insémination artificielle avec sperme d'un donneur ») ;
- avec les cellules des deux conjoints exclusivement (c'est ce que désigne la lettre « C » après « IA » dans « IAC » : « insémination artificielle avec sperme du conjoint »).
Les problèmes éthiques liés à la FIV sont nombreux :
- Manipulation de la vie dès son commencement : tentation d'eugénisme
- Congélation des embryons : statut juridique et moral de l'embryon. Devenir de l'embryon congelé. Jumeaux nés à plusieurs années de distance ...
- Risque de naissances multiples, donc de prématurité.
- Réduction embryonnaire, posant les mêmes problèmes éthiques que l'avortement.
- Possibilité pour une femme très âgée de mettre au monde : responsabilité de la vie.
- Confusion de la notion de paternité : femme portant l'enfant de sa fille, donneur de sperme, donneuse d'ovule : Qui est le père ? Qui est la mère ?
- Possibilité de trafic d'embryons.
- Que faire des embryons réimplantés ?
- Faut-il tester les embryons à réimplanter dans certains cas? (famille avec maladie héréditaire, embryon thérapeutique)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
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