Dujardin (chef chouan)
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Dujardin est un chef chouan des Côtes du Nord. Il débarque dans le département après le débarquement royaliste de Quiberon (1795). Selon les autorités des Côtes du Nord, ce serait un déserteur de l'armée républicaine originaire du Nord de la France.
Il commence à chouanner après Boishardy (mort en juin 1795) et ne prend vraiment une dimension majeure qu'après 1800. A ce moment la chouannerie s'éteind ailleurs : - Elle est privée du soutien populaire par les concessions religieuses de Bonaparte. - Bloquée dans son recrutement par les amnisties - Paralysée dans son action par les colonnes mobiles bonapartistes.
La chouannerie peut alors être qualifiée de chouannerie-brigandage (R.Dupuy) et à longtemps été considérée comme du vulgaire brigandage par les historiens.
La technique de Dujardin est en effet particulière. Ses expéditions sont le fait de groupes très restreints (5 chouans maximums) dont les noms de guerre évoquent des grands noms de la Chouannerie (Boishardy, Charette).
Son action, limitée (il n'attaque jamais l'armée) fait toutefois règnée la terreur dans la région de Loudéac entre 1800 et 1802. En effet, le sous préfet Hillion craint pour sa ville et ne cesse de demander des renforts à Fouché alors que la chouannerie est censée avoir disparue. Dujardin et ses hommes s'en prennent aux républicains notoires et surtout aux acquéreurs de bien nationaux (assassinat de la veuve Glais). Evolution notable de la chouannerie, Dujardin s'attaque aussi aux chouans rendus, il mène ainsi une expédition chez l'amnistié Legris Duval qui s'en tire avec quelques blessures.
Dujardin, bien que présenté comme un brigand n'en est pas moins un vrai chouan. En effet, ses cibles sont toujours pro-républicaines et son acharnement contre la commune de La Motte, coupable d'avoir livré Mercier la Vendée atteste de sa fidélité à la cause.
On perd la trace de Dujardin après 1802, peut être a t'il émigré, des témoins assurent l'avoir reconnu à Romsey (angleterre), le lieu d'exil des chouans en fuite, grâce à sa grande taille et à son visage sévère criblé de petite vérole.
Dujardin, apparemment rentré et arrêté, aurait été exécuté à Vannes en 1807.
