Chute de la dynastie Qing
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La Révolte des Boxers s’est mal terminée pour les chinois, le coût financier fut important, du fait des destructions sytèmatiques des produits modernes et étrangers. Russes et Japonais en profitent pour avancer davantage au détriment de la Chine, ainsi que les autre puissances par le Protocole de 1901. Le 8 janvier 1901, un édit impérial est promulgué qui annonce le ralliement de la Chine à une politique de réformes (même programme qu’auparavant dont Ci Xi n’avait pas voulu mais avec un volet institutionnel puisque la monarchie constitutionnelle reste). Les réformes sont mises en place entre 1901 et 1910, mais l'élite dirigeante chinoise se divise entre ceux favorables aux réformes et les conservateurs, qui y freinent le plus possible. L'agonie de Cixi en 1908 encourage les espoirs réformateurs, mais la mort subite du jeune empereur Guangxu (14 novembre 1908) les laisse sans leader dynastique. A la mort de Cixi le lendemain (15 novembre 1908), ce sont les conservateurs qui reprenent le controle du gouvernement, stopant les réformes promises, affaiblissant donc les réformateurs et encourageant les républicains révolutionnaires.
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[modifier] La réforme de l’enseignement
Les réformes vont concerner le système des examens et l’organisation du cursus scolaire avec de surcroît la création en mai 1906 d’un ministère de l’instruction.
[modifier] Réformes des examens
Depuis 13 siècles il y avait un système d’examens avec des compositions en huit parties (très formaliste). Le nouveau système au lieu d’interroger sur les classiques confucéens on interroge aussi sur l’histoire de la Chine et sur les pays étrangers
[modifier] Réformes scolaires
L’état était peu engagé dans la majorité des établissements visés puisqu’ils sont privés. Peu d’enseignement public. La réforme prévoit d’instaurer un réseau plus large. A l’échelon du pays on instaure des écoles primaires (7-12 ans) ensuite au niveau des sous préfectures des écoles primaires supérieures (12-16 ans) enfin dans les préfectures des écoles moyennes (16-21 ans) et pour les capitales de province des écoles pour les 21-28 ans. A Beijing, une université est créée en 1902. Un dispositif d’Ecole Normale était fait pour les maîtres. L’enseignement n’est pas obligatoire et n’est gratuit qu’au premier niveau. A partir du niveau moyen, on enseignait les langues étrangères.
[modifier] Le bilan
En termes quantitatifs : en 5 ans le nombre d’écoles a été multiplié par 10. En 1909, plus de 100000 écoles et durant la même période de 92 000 élèves à plus d’1 million et demi. En revanche en terme qualitatif on obtient des résultats mitigés du fait de mauvais professeurs confucéens de sorte que les autres matières étaient négligées. On encourage les étudiants Chinois à partir pour l’étranger. En 1902, 271 Chinois sont partis au Japon et en 1907 ils étaient 1500.
[modifier] Réformes militaires
Pour l’essentiel, elle concerne la formation militaire et l’organisation de l’armée
[modifier] La formation militaire
Même système de concours calqué sur les épreuves littéraires plus d’autres épreuves. On calque sur le système occidental les écoles d’officiers.
[modifier] L’organisation de l’armée
Quelques exemples : on partage l’espace Chinois en 20 régions militaires, on crée de nouvelles institutions : un ministère de la guerre en 1906 et un état major général. On va mettre en place un service des écoles militaires.
[modifier] Le bilan
Pour mesurer les progrès, on constate qu’en 1910 il existe 3 armées modernes : la première se trouve dans le Zhi Ni (Hebei en 1928) sous le commandement de Yuan Shikai et qui compte 40 000 soldats on l’appelle l’armée du Nord (Beiyang). La deuxième dans le Hubei et la troisième dans le Hunan. Néanmoins, gros point noir malgré le ministère de la guerre la centralisation n’est pas bonne puisque chaque armée est autonome.
[modifier] La réforme de l’administration
Il s’agit de moderniser l’état et de renforcer sa centralisation. Mais d’abord la bureaucratie
[modifier] La bureaucratie dans la Chine impériale
A. Les traits caractéristiques de l’administration
Trois traits stables sur le long terme - l’administration est à la fois complexe et hiérarchisée et on distingue l’administration centrale de l’administration provinciale - les fonctionnaires sont des lettrés. Depuis la dynastie des Song (900 – 1200)les fonctionnaires sont recrutés exclusivement sur concours. Le traitement et le privilège dépendait du rang et le rang du titre (bachelier/ licencié/ docteur). - Les fonctionnaires avaient des pouvoirs exécutif et judiciaire avec toutefois une nuance puisque les fonctionnaires n’exerçaient jamais dans leur province d’origine.
B. Les problèmes de l’administration - Un problème d’archaïsme puisqu’une culture classique de Confucius - Un problème d’effectif : en 1850 pour gouverner 450 millions de sujets, l’empereur de Chine disposait de 40 000 fonctionnaires (civils et miltaires). Deux procédés permettent tant bien que mal de gérer : on a mis en place une sous-bureaucratie hors statut. Ces auxiliaires étaient au nombre de 1million et demi. Quantités de choses étaient prises en charge par l’état et on été privatisées.
[modifier] L’objectif de la réforme
L’objectif pour les Chinois, par référence au Japon est de créer un état fort. On va substituer la technocratie (savoir) à la virtuocratie (vertus confucéennes)
A. La réforme de l’administration centrale
On crée de nouveaux ministères : ministère des affaires étrangères (1901), ministère du commerce (1903), ministère de la police (1906, ministère de l’instruction (1906), ministère de la guerre (1906). Par ailleurs un règlement est adopté pour régir l’administration centrale (égalité mandchoue/Chinois). On supprime le cumul des mandats.
B. L’administration provinciale
On décide de spécialiser les tâches administratives et judiciaires : c'est-à-dire que des personnes ne peuvent plus faire les deux. Par la suite on hiérarchise les tribunaux et on insiste sur une organisation locale et centrale de la police.
[modifier] Le bilan
Pour être efficace cette réforme aurait nécessité une réforme du système fiscal et budgétaire. L’empereur peut dépenser ce qu’il veut et le système de collecte des impôts n’est pas très efficace, ce qui entrave la budgétisation.
[modifier] La réforme constitutionnelle
La réforme la plus importante est que cette réforme intègre un volet constitutionnel.
[modifier] Le principe de la monarchie constitutionnelle est adopté
En juillet 1905, la Cour Impériale va dépêcher à l’étranger (Europe, États-Unis, Japon) une mission de 5 fonctionnaires pour prendre chez chacun ce qu’il y a de meilleur. En septembre 1906, un édit impérial est promulgué qui indique qu’après un certain temps de préparation la Chine adoptera une constitution. En septembre 1907, deux autres édits sont publiés préconisant la tenue d’une assemblée constituante pour l’un et pour l’autre la tenue d’une assemblée provinciale délibérante au sein de laquelle on fait l’apprentissage des débats parlementaires. Les choses sont ralenties par les personnes qui ne souhaitent pas la constitution. En Août 1908, on se montre plus concret : les autorités chinoises disent qu’il n’est pas question d’instaurer la constitution avant un délai de 9 ans et ensuite qu’on centre entre les mains de l’empereur tous les pouvoirs et le parlement n’a qu’un rôle consultatif. Un événement va porter un coup d’arrêt aux réformes : Cixi est mourante, Guangxu meurt le 14 novembre, Cixi le 15 novembre 1908. Le successeur au trône est un enfant l’arrière neveu de CiXi : Puyi qui règne jusqu’en 1912 et son père règne à sa place, c’est Zai Feng (1883-1952), le frère de Guang Xu. Mais Zai Feng est un conservateur et n’a de cesse de faire échouer la réforme. Il fait le ménage à la cour à commencer par Yuan Shikai qui doit rentrer au Henan.
[modifier] L'accélération de la réforme
Des partisans pacifistes de la réforme demande l'instauration d’un parlement par le biais de pétitions. Des groupes révolutionnaires organisent des soulèvements armés et des attentats. Mesures de Zai Feng :
- Octobre 1909 Convocation dans toutes les provinces d'assemblées destinées à préparer la formation d'une assemblée nationale consultative. Il y a de grands électeurs.
- Ces assemblées provinciales ne vont pas tarder à devenir de véritables foyers d'opposition et en février 1910 des délégués des assemblées provinciales vont monter à Beijing pour se réunir et vont demander que soit mis en place un parlement de sorte qu'en octobre 1910 Zai Feng va être contraint d'accepter qu'un assemblée nationale consultative soit mise en place
- Comme cette assemblée insiste pour que le parlement soit mis en place Zai Feng raccourcit la période et annonce que le parlement sera mis en place en 1913
Les réformes arrivent trop tard et sont trop peu nombreuses.
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