Chant messin
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Le chant messin est l'ancêtre du chant grégorien.
Il s'agit d'un chant monodique (à une voix) et dont le sujet est uniquement religieux. On en trouve les prémices dans le chant des chrétiens de gaule : le Gallican ; et celui des chrétiens de l'empire romain : le « vieux-romain ». C'est en fait un « mélange » des deux.
En effet sous les règnes de Pépin le Bref, puis de Charlemagne, se produit une réforme du clergé. Afin d'unifier le peuple Franc, Pépin le Bref fait imposer le Chant de Rome en Gaule. Il confiera cette tâche à Chrodegang, évêque de Metz; Metz est alors une ville de premier ordre.
Chrodegang introduit le Chant Romain à Metz en 766. La notation musicale n'existant pas encore, il a fallu une confrontation entre les Chantres (chanteurs de l'office) Francs et Romains. Ces derniers leur apprirent leur manière de chanter puis s'en allèrent. Les réticences étaient toutefois si fortes que les Francs chantèrent les textes romains selon leur manière traditionnelle. Personne ne s'apercevra de la supercherie avant près d'un siècle.
Or dans cet intervalle, le chant de Metz est devenu si prestigieux qu'en 805 Charlemagne demande a tous ceux qui veulent être chantres d'aller se former à Metz... le chant Messin était né.
De tradition orale, il faudra attendre les neumes pour avoir un début de notation musicale. Celle-ci apparaître au XIe siècle dans le Manuscrit de Soissons. Mais celle-ci n'est que très approximative.
La notation en notes, précise, viendra la supplanter vers les XIIe et XIIIe siècles. C'est cette notation (évoluée certes) que les musiciens utilisent encore aujourd'hui.
Le chant Messin sera renommé "grégorien" à la découverte de la supercherie montée par les chantres Francs. Ceci renvoie vraisemblablement à Saint-Grégoire, pape bien antérieur et symbolisant la respectabilité romaine. Mais en aucun cas ce pape n'est l'inventeur du chant grégorien.
Les outils de composition développés par le chant grégorien seront aussi utilisés dans le registre profane. En effet, on a d'abord rajouté une voix sur la mélodie grégorienne, puis deux... jusqu'a u voix en 1199 avec l'organum Viderunt Omnès de Pérotin le Grand. Et en parallèle, apparaissent les polyphonies profanes par exemple Mille regrets de Josquin des Prés.
Le chant messin est donc à l'origine de la musique polyphonique, ce qui veut dire que le la musique baroque, le jazz et toutes les musiques actuelles ont pour ancètre le chant Messin.
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