Bataille de Khe Sanh
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| Informations générales | |
| Date | du 21 janvier au 8 avril 1968 |
|---|---|
| Lieu | Khe Sanh, Viet-Nam |
| Issue | Victoire tactique américaine |
| Belligérants | |
 États-Unis
Sud-Vietnam |
 |
| Commandants | |
| William Westmoreland
David E. Lownds |
Vo Nguyen Giap |
| Forces en présence | |
| 6000 Marines,
2 bataillon de marines, 1 bataillon de rangers, Forces spéciales US, 1 régiment d'artillerie, Appui par l'USAF, et la marine |
20.000 Soldats,
2 divisions d'infanterie, batteries d'artillerie, batteries anti-aériennes |
| Pertes | |
| 199 tués
1.600 blessés 2 disparus |
entre 1.500 et 10.000 tués |
| Guerre du Viêt Nam | |
Le siège de Khe Sanh est une bataille militaire de la guerre du Viêt Nam qui opposa l'armée américaine à l'Armée populaire vietnamienne et les troupes du FNL. Elle se déroula au début de 1968, durant la fameuse offensive du Têt. Elle commença le 21 janvier, et dura 77 jours.
Sommaire
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[modifier] La base
[modifier] Situation
La base de Khé Sanh se trouve dans le nord du Sud-Viêt Nam, à 100 km de Hué sur la côte, et au commencement de la zone montagneuse. Elle est à peine à 10 km de la frontière laotienne et seulement 23 km au sud de la zone démilitarisée qui divisait le Nord et le Sud du Viêt Nam.
[modifier] Naissance de la base
les premières troupes spéciales des forces États-Uniennes construisaient leur camp en juillet 1962 non loin de la place de Khe Sanh à proximité d'une ancienne plantation coloniale. Au départ, il ne s'agissait que d'un centre de formation pour les troupes de combat. Tout au long de l'année, les troupes de la base sont renforcées. dès septembre 1962, une piste d'aviation longue de 400 mètres est construite. Au fur et à mesure, la base a été développée massivement et renforcée. Elle a servi de point de départ pour des explorations contre la piste Ho-Chi-Minh, dans la région et même au-delà de la frontière laotienne. En outre, la base a servi à contrôler une des grandes vallées qui conduisait du sud-est du Laos jusqu'à la base de Da-Nang, ainsi que pour surveiller la zone démilitarisée qui divisait le Nord et le Sud du Viêt Nam.
[modifier] La base de combat
La base de combat elle-même s'étend sur environ 1,8 km le long du fleuve Rao Quan et d'u plateau. L'élément central était une piste de 1200 m de long qui a été construite avec des plaques de d'aluminium et a permis à des avions allant jusqu'à la dimension des C-130 Hercules de décoller et d'atterrir. La piste ne disposait pas de Taxiways de sorte que les avions devaient tourner sur la piste principale pour se positionner. Au sud de la piste, il y avait les logements et les postes de commandement du 26ème bataillon de marines, des rangers, ainsi que les postes de commandement de l'artillerie de champ et le centre de contrôle aérien de la piste. Du coté est de la piste, il y avait le stock de munitions de la base. La base disposait tout de même d'un deuxième dépot de munition plus au sud.
Les défenseurs disposaient de 18 obusiers M101 de 105mm avec 12 km de portée, 6 obusiers M114 de 155mm avec 14,5 km de portée ainsi que de six mortiers M30 de 107mm avec 4.020 m de portée. À cela, il faut ajouter des canons M107 à longue portée de 175mm disposés au lieu dit "Rockpile" et dans le "camp Carrol" qui pouvaient les voies prendre les accès à la base sous leurs feux. Pour la défense directe de la base, il y avait 6 chars M48, 10 lance-roquettes M50, 4 blindés M42 ainsi que plusieurs camions équipés de canons de campagne M2.
En outre, les marines ont occupé les collines 881 qui se trouvaient au nord de la base, ainsi que les collines 861 et le plateau au sud, et surveillaient les collines 558 qui fermaient la vallée du fleuve Rao Quan. Sur la colline 950 à l'est du fleuve, un poste de relais de radio était installé (voir la carte 3). D'autres collines ont été occupées comme par exemple la colline 64, qui s'élevait dans la plaine, et d'où les marines povaient fournir un soutien d'artillerie à une grande partie de la base.
[modifier] Prémices de la bataille
De multiples patrouilles autour de la base pendant l'opération Scotland, et les opérations de surveillance électronique Niagara I fin 1967, mettent en évidence des regroupements de Vietnamiens placés sous la conduite de la 304ème division, ayant déjà servi contre les français à Dien-Bien-Phu, et passant par l'est de la zone démilitarisée, dans le région de Khe Sanh.
Le général Westmorland fit renforcer les troupes à Khe Sanh pour pouvoir résister à une éventuelle attaque. Tout comme les français avaient cherché une bataille décisive à la bataille de Dien-Bien-Phu, il comptait se servir de Khe Sanh pour arracher la décision dans le conflit avec le Vietnam du Nord. Les Vietnamiens ont consentis aussi volontiers à cette bataille. Une victoire à Khe Sanh aurait ouvert la voie au contrôle de la région par les troupes de Ho-Chi-Minh, et de cette manière aurait facilité l'approvisionnement des Viet-Congs dans le sud.
Dans les jours qui suivirent, des attaques sporadiques se produisirent contre des positions des Marines autour de Khe Sanh. Ceux-ci ne restèrent pas inactifs, et entreprirent plusieurs attaques contre les positions Vietnamiennes qui avaient installés leurs positions d'artillerie sur une colline au nord-ouest de la base. Une attaque du 26ème peloton de Marines le 20 janvier 1968, la veille du début du siège, réussit presque à repousser l'ennemi de la Colline 881 au nord. Mais ce même jour, un agent de renseignement vietnamien travaillant, pour les américains, prévint la base de l'attaque imminente, et les troupes furent retirées et placées en défense, alors que la base passait en état d'alerte maximal.
[modifier] La bataille
[modifier] Début de la bataille
Peu après minuit, tôt le matin du 21 janvier 1968, la colline 861 est bombardée par les mortiers nord-vietnamiens. Des sapeurs essaient peu après de faire sauter les positions des Marines sur le sommet, et des troupes d'infanterie attaquent. Les agresseurs sont toutefois repoussés, entre autre parce qu'ils ont négligé le colline 881 au sud, et se sont trouvés le temps de l'attaque sous le feu d'autres positions de marines, plus élevées. A 5h30, le bombardement des mortiers et de l'artillerie positionnés sur les montagnes environnantes commence sur la base elle-même. Un des premiers obus a atteint le dépot de munition principal, dans lequel plus de 1500 tonnes de munitions, soit 90% des réserves de la base, étaient stockées. Des explosions énormes se succèderent à l'intérieur, et ont persisté pendant plus de 48 heures, faisant 18 soldats américains tués, et 43 gravement blessés. Des troupes nord-vietnamiennes attaquent dans le même temps le village de Khe Sanh, tenu par des marines et des rangers sud-vietnamiens. La première attaque avait brisé la défense, mais une contre-attaque était toujours possible. Après une deuxième attaque, les défenseurs se retirent à l'intérieur de la base et abandonnent le village aux nord-vietnamiens. Les jours suivants, les vietnamiens effectuèrent des explorations armées jusque dans les lignes de défense des marines, mais la grande attaque attendue ne put être lancée. Au lieu de ça, les canons de l'artillerie nord-vietnamienne continuent à bombarder la base, sur laquelle tombe 300 obus par jour.
L'offensive du Thet qui vient de commencer prend l'armée américaine par surprise. Les renseignements avait prévu une bataille, mais pas une offensive généralisée. L'offensive du Thet mobilise toute l'armée américaine, et rend les secours impossibles à envoyer immédiatement à Khe Sanh. Les soldats américains encerclés dans la base, avec des munitions réduites, sont donc en facheuse posture.
[modifier] Khe Sanh sous les bombardements
Les bombardements par les canons nord-vietnamiens durant les deux mois suivants devint une habitude pour les marines assiegés. Pour faire face aux bombardements, les marines consolidèrent leurs cantonnements et leurs abris, qui purent résister à des obus de mortiers et d'artillerie légère, et contruisirent un réseau de tranchées et de fossés dans toute le base.
L'approvisionnement de la base s'est organisé difficilement durant les deux mois et demi suivants. Les rations des soldats durent être limitées. Ceux-ci dormaient dans la boue, souvent avec les rats. Malgré les consolidations, les coups d'artillerie faisaient toujours des blessés et des morts. En raison du début de la saison des pluie, les cantonnements, ainsi que toute la base, se transformèrent vite en un paysage complètement boueux.
Les assiegés furent soumis à une forte pression psychologique, parce qu'ils attendaient à tout moment une attaque des nord-vietnamiens cachés dans les montagnes environnantes. Les duels d'artillerie entre les canons de la base et ceux des nord-vietnamiens furent longs et fréquents.
A la Maison Blanche, le président Johnson se tenait informé tous les jours de la situation au moyen d'un modèle réduit de la base. Les chefs d'etat-major lui assurèrent qu'il fallait tenir la base. Pour la première fois depuis le début de la guerre du Viet-Nam, le centre de crise de la Maison Blanche était ouvert 24 heure sur 24.
[modifier] Combats à Lang Vei
Le camp de Lang Vei était né quand les forces spéciales ont rejoint la base de Khe Sanh en 1966. Le camp était à environ 9 kilomètres de la base, proche du Laos. Dans les deux années qui suivirent jusqu'en 1968, un petit camp s'y est développé. Il existait 4 positions de défense construites en X, et à l'intérieur duquel se trouvait un centre de commandement en béton armé. La base a été entourée de fils de fer barbelés, et devant un champ de mine de 50 mètres était installé. Les positions de défense étaient renforcées avec des poutres de bois et des sacs de sable, et possedaient une très bonne ligne de tir. La protection de feu mutuelle était aussi possible.
Le camp était défendu par environ 200 berets verts. Quatre canons de 57mm sans recul étaient disponibles, ainsi que 2 de 106 mm, 2 mitrailleuses M2, et depuis le 24 janvier, une centaine de munition anti-char M72. Ceux-ci ont été apportés au camp après que les reconnaissances aériennes et les rapports des auxiliaires laotiens aient signalé des mouvement de tanks. À cela se sont ajoutés environ 290 irréguliers sud-vietnamiens installés depuis longtemps dans le camp de Lang Vei, à quelques centaines de mètres du camp des forces spéciales.
Le 6 février à 0 heure 42, l'attaque des Vietnamiens sur le camp commence, soutenus par 11 chars PT-76 de fabrication soviétique. Pour ouvrir le chemin aux tanks, des sapeurs les ont precédé, pour faire un passage à travers les fils de fer barbelés autour du camp. Quand les premières fusées éclairantes illuminent le ciel, les défenseurs prennent conscience de la situation et ouvrent le feu sur les agresseurs. Deux tanks sont détruits par les canons de 106 mm. Beaucoup d'armes anti-char n'ont toutefois pas fonctionné correctement, ou bien les munitions n'ont pas explosé lors de l'impact. Les assaillants disposaient toutefois toujours de tanks, manœuvraient autour des épaves et ont réussi à briser la défense extérieure du camp. Les chars PT-76, bien que soumis à un feu nourri, prirent les positions des berets verts. Rapidement, les défenseurs se trouvèrent dispersés, encerclés et isolés de Khe Sanh, dont ils esperaient du renfort. Mais les vietnamiens ont occupé toute la région dans la nuit, rendant tout renfort aérien impossible. La route 9 ne pouvait également pas être utilisée par des unités de renfort, parce qu'il aurait fallu traverser le village de Khe Sanh occupé par les viet-namiens. Seul soutien pour les défenseurs, un pilote de l'Air Force a survolé longtemps Lang-Vei avec son avion d'observation, permettant de guider des chasseurs-bombardiers qui effectuèrent des bombardements, mettant deux autres tanks hors-circuit. Mais l'ennemi se trouvant très pret des défenseurs américains, il fut impossible d'employer du napalm ou des bombes à fragmentation.
A quelques centaines de mètres de là dans le vieux camp, les sud-vietnamiens furent pris ou éliminés. Le commandant Eugene Ashley attaqua avec les troupes laotiennes et indigènes, mais ils furent contenus par le feu ennemi, et il fut mortellement blessé dans une ultime tentative pour rejoindre le camp. Les soldats américains survivants continuèrent à se défendre, et réussir à s'enfuir sous la protection d'attaques aériennes. Des 24 soldats des forces spéciales, quatre furent tués, 9 capturés, et le reste réussit à s'échapper. Les 165 hommes des irréguliers subirent les pertes les plus élevées. Au total les défenseurs ont perdu 217 hommes. Les pertes des assaillants se sont élevées, d'après les estimations des américains, entre 250 et 500 hommes.
Avec la conquète du camp de Lang Vei, les vietnamiens avaient la possibilité d'acheminer du matériel par la route 9 pour la bataille. En outre, le danger sur le flanc sud-ouest des assailant était éliminé. Des historiens y voient la raison pour laquelle le général Giap a utilisé des tanks lors de la conquète du camp. Mais la plupart d'entre eux furent détruits lors de cet assaut, de sorte qu'une attaque de tank sur Khe Sanh, qui aurait causé beaucoup de dégats, n'était plus à craindre.
[modifier] L'approvisionnement aérien
L'approvisionnement des 6000 soldats postés là et la défense de la base nécessitaient environ 120 tonnes de matériel chaque jour. Puisque la base a été complètement encerclée par l'ennemi, cet approvisionnement devait être effectué complètement par la voie aérienne. Cela n'était pas facile, parce que les vietnamiens du nord avaient installé plusieurs points de défense aérienne munis de mitrailleuses, qui prenaient souvent sous leurs feux les lourds et lents avions d'approvisionnement. A cela s'ajoutait les feux d'artillerie et de mortier qui bombardaient parfois l'avion au roulage sur la piste.
Pour approvisionner la base, des C-130 hercules étaient disponibles avec 20 tonnes de capacité de fret, ainsi que des C-123 Provider avec 7 tonnes de capacité, et des C-7 Caribou avec 3 tonnes de capacité.
Au début du siège, les avions atterrissaient et déchargeaient leur chargement de manière classique. Le 11 février un KC-130 du corps des marines, a toutefois été touché par un obus de mortier et a explosé chargé avec 10 tonnes de combustible peu après l'atterrissage. Six membres d'équipage et passagers ont été tués. L'aérodrome dut être fermé, et les américains cherchèrent fiévreusement une solution de remplacement pour l'approvisionnement des troupes. Quelques jours après, le trafic aérien fut réouvert pour des avions plus petits comme les Provider et les Caribou, ceux-ci n'utilisant qu'une partie de la piste. Mais ceux-ci avait une capacité de fret trop faible pour assurer à eux seuls l'approvisionnement.
Une des possibilités était le Low Altitude Parachute Extraction. L'avion volait à environ 2 mètres de hauteur au dessus de la piste. Les palettes de chargement étaient tirées par la porte de la soute arrière, et un parachute amortissait l'atterrissage (voir photo). Il y eut toutefois quelques incidents spectaculaires quand des palettes sont tombées en masse sur des abris qui furent endommagés.
Lors d'une autre procédure, également en vol à basse altitude, un câble était tendu en travers de la piste et les palettes étaient tirées par un crochet qui leur était attaché (de façon semblable à un apontage).
La plupart des approvisionnements ont toutefois été lancés par parachute. La zone de largage de la base se trouvait justement en dehors des limites de la base à l'est et faisait environ 300 mètres de long et 100 mètres de large. Le timing devait être très précis et un retard ou une avance d'une seconde aurait signifié que le ravitaillement aurait manqué la zone de largage. La base était équipée d'un radar qui permettait une bonne coordination avec les avions, et les largages furent précis et ne manquèrent quasiment jamais la zone de largage.
Durant les 77 jours de la bataille, plus de 8000 tonnes de matériel d'approvisionnement furent larguées au cours de plus de 600 parachutages. 4000 tonnes furent déchargées par les procédures au sol. 3 avions C-123 furent abattus par la DCA ennemie.
[modifier] La lutte pour les postes avancés dans les collines
Les positions des Marines sur les collines entourant la base étaient essentielles pour la défense. La perte d'une ou plusieurs positions aurait signifié la fin rapide pour les assiégés. Pour cette raison, jusqu'à 20% des troupes (environ 1200 hommes) étaient postées sur les collines.
Les marines construirent beaucoup de positions avancés sur les collines, autour desquelles les vietnamiens du nord combattirent constamment. Dans les combats directs, les deux cotés ont souffert de pertes élevées, le taux de perte des américains étant de 50% environ. Aux attaques directes se sont ajoutés les bombardements d'artillerie, que les américains ont essayé de combattre avec l'emploi massif de chasseurs-bombardiers et de l'artillerie.
Chaque poste sur les collines avait son propre controleur aérien (observateur avancé de la force aérienne) qui dirigeait les chasseurs-bombardiers pour les missions d'attaque. Les mortiers lançaient des fumigènes blancs le jour, et des fusées éclairantes la nuit, pour désigner les objectifs. Les corrections et les déviations étaient ensuite communiquées par radio aux pilotes qui ont lancé en partie leurs armes sur des objectifs situés à moins de 200 mètres distance des positions américaines. "We could feel heat the of burning napalm on the our faces" (nous avons senti la chaleur du Napalms brûlant sur nos visages) a écrit la marine dans ses souvenirs. La lutte se poursuivait 24 heures sur 24.
L'approvisionnement de ces postes extérieurs n'était possible que par hélicoptère - chaque munition, chaque ration, combustible, soldat - tout devait être aéroporté. Cela s'est révélé de plus en plus difficile avec le temps, puisque les Vietnamiens du Nord prenaient les hélicoptères sur leur feux pendant l'approche. Aussitôt ceux-ci arrivés sur zone, ils étaient la cible des fusées et des mortiers.Les pertes furent élevées, et l'approvisionnement des troupes fut de plus en plus difficile.
[modifier] SuperGaggle
Les hélicoptères d'approvisionnement subissait des pertes élevées, et la situation des postes extérieures devint critique. Pour y faire face, les marines ont mis au point une tactique lourde à mettre en œuvre.
Les hélicoptères ne s'approchaient plus seuls au dessus de l'objectif, mais par groupe de 16 appareils, avec des hélicoptères d'observation et d'attaque. Un commandement aéroporté, souvent un avion, était déployé pour chacune de ces opérations.
De plus au commencement de l'opération, quatre A-4 Skyhawks attaquaient les défenses aériennes nord-vietnamiennes connues, souvent des positions de mortier et de missile, avec des bombes et du napalm. Deux autres Skyhawks dégageaient ensuite un rideau de fumée le long du couloir d'approche, pour égarer les guetteurs nord-vietnamiens. trente secondes plus tard approchaient alors les CH-46 SeaKnights sous la couverture de UH-1 gunships, tandis que quatre autres Skyhawks volaient à proximité pour un éventuel soutien. Les hélicoptères de transport se succédaient alors avec 10 secondes d'intervalles pour déposer leur fret (généralement au bout d'une corde). Ils ne se posaient que si c'était nécessaire, pour apporter de nouveaux renforts ou évacuer des blessés. "We literally thrown of that out were" (nous avons presque été jetés de l'hélicoptère) écrit Dave Powell dans ses souvenirs. Une nuée d'hélicoptères s'approchaient comme des oies bruyantes, et ce qui valut rapidement à ces expéditions le sobriquet de "Supergaggle" (super troupeau). Ces opérations duraient au maximum 5 minutes, et assurèrent l'approvisionnement des postes extérieurs. Avec cette façon de procéder, seuls 2 hélicoptères furent abattus, ce qui démontrait l'efficacité de ce type d'opérations.
[modifier] Le soutien aérien
La bataille de Dien Bien Phu avait démontré l'impossibilité à des assiegés de se défendre de manière autonome, et les américains firent tout pour éviter qu'une telle chose se produise. Le général Westmoreland demanda donc l'opération Niagar, opération commune à l'USAF et à la Navy. Le nom a été choisi par Westmoreland, "I visualized your bombs falling over water famous cas the à northern New York state there like because" (j'ai imaginé vos bombes en train de tomber comme l'eau de cette célèbre chute d'eau dans le nord de l'état de New York).
[modifier] Opération Niagara I
Dans les mois précédant le début du siège, quand les vastes mouvements de troupes du Nord-Vietnam ont été découverts, une vaste opération de reconnaissance et de renseignement fut planifiée autour de la base de Khe Sanh.
En plus des patrouilles le long de la frontière, devenue la spécialité de la 101ème division, des avions de reconnaissance lançait des micros d'écoute. Ceux-ci furent lancés par avance sur les secteurs supposés et connus d'opérations, et prévenaient le centre de contrôle des mouvements hostiles. C'est de là qu'étaient transmises les informations aux forces aériennes et à la marine, et que les ordres d'attaquer leur étaient donnés. Les informations rassemblées ont permis aux forces armées aériennes de réagir rapidement lors des concentrations et des mouvements de troupes des Vietnamiens du Nord avant chaque attaque.
[modifier] Opération Niagara II
En même temps que l'opération Niagara I, les attaques aériennes devinrent un objectif majeur de l'armée de l'air et de la marine. La marine a surtout mis en œuvre des chasseurs-bombardiers pour l'attaque de positions ennemies. Si le temps était favorable et qu'il n'y avait ni brouillard ni nuage rendant l'approche impossible, les chasseurs-bombardiers et les avions d'attaque au sol pouvaient attaquer les positions hostiles 24 heures sur 24, suivant les instructions des contrôleurs aériens de la base. Il y avait parfois plusieurs douzainens de missions par jour, et pendant les 77 jours du siège, environ 50 000 tonnes de bombes et 10 000 tonnes de napalm ont été lancés sur la région autour de la base.
A cela, il faut ajouter les bombardements effectués par les bombardiers B-52 Stratoforteresses pendant l'opération Arc Light. Venant de Guam, de Thailande ou bien de la base d'Okinawa au Japon, les bombardiers s'approchant toutes les 90 minutes déversaient, 24 heures sur 24, 23 tonnes de bombes à chaque bombardement sur les positions ennemies. Jusqu'au 18 février, ils observaient une distance de sécurité de 3 km autour de la base, pour ne pas toucher les soldats américains. Mais les vietnamiens avaient un système de galeries et de tranchées qui s'approchait de très près des lignes des marines, et les bombardiers, sous la conduite du radar de sol de la base, effectuèrent des bombardements jusqu'à moins de 1 km de la base. Quand le succès de telles actions fut avéré, la zone de sécurité autour de la base fut réduite à 1 km, et le camp ennemi était survolé en permanence. Au total, les B-52 ont largué, au cours de 2548 sorties, environ 60.000 tonnes de bombes sur la région autour de la base de Khe Sanh. En moyenne les bombardements étaient trois fois plus intenses que ceux de la seconde guerre mondiale.
[modifier] La fin de la bataille
[modifier] Attaque directe
Les attaques sur la base elle-même s'étaient limitées au début à des missions d'exploration plus ou moins puissantes, qui avaient pour but principal des tester les défenses de la base et de trouver ses faiblesses. Cela a cessé le 26 février lorsque le 66ème bataillon nord-vietnamien attaqua la ligne de défense ouest de la base, tenue par le 37ème bataillon de rangers-forestiers sud-vietnamiens. Les défenses de la base entrèrent alors en action. Les canons d'artillerie bombardèrent les vietnamiens d'un feu nourri. Les troupes vietnamiennes ont été prises en même temps sous les feux de l'artillerie lourde américaine situées sur les collines Carrol et Rockpile, tandis que les unités vietnamiennes restées en arrière subirent de lourdes pertes par des attaques aériennes massives. Les assaillants survivants furent pris dans le feu direct des défenseurs, et l'attaque fut un échec.
Alors que les bombardements des canons nord-vietnamiens étaient devenus une habitude pour les marines, les micros d'écoute ont enregistré durant la dernière semaine de mars une forte hausse des mouvements autour de la base qui allait de pair avec une augmentation des bombardements d'artillerie. Le 23 mars, plus de 1000 obus tombèrent sur la base, avec une moyenne de 100 obus par heure. Les défenseurs s'attendirent alors à affronter une attaque massive, mais ce fut précisément l'opposé qui se produisit: l'ennemi était en train de retirer la plus grande partie de ses troupes de la région, laissant environ seulement 5000 vietnamiens du nord.
Les marines, après des semaines passées à ne pas s'éloigner de plus de quelques centaines de mètres de la base, pouvaient entreprendre des attaques, plus ou moins fortes et aggressives, sur les positions des nord-vietnamiens dans les collines, et parvinrent parfois à les en déloger.
[modifier] Arrivée de la 1ère division de cavalerie
Le 31 mars, la 1ère division de cavalerie US, avec des unités du 1er et 26ème régiment d'infanterie de marines, ainsi qu'avec la 2ème force aéroportée sud-vietnamienne, commencèrent une attaque le long de la route 9. C'était le début de l'opération Pegasus.
Les unités de marines et les sud-vietnamiens avançaient le long de la route, et dans le même temps, la 1ère division de cavalerie protégeait les flancs de la colonne de secours en allant inspecter et neutraliser les positions nord-vietnamiennes dans les collines au nord et au sud de la route. Au début de l'après-midi du 6 avril, les premières unités de rangers sud-vietnamiens ont atteint la base de Khe Sanh. Deux jours plus tard, la route était de nouveau libre et praticable, après que des pionniers aient reconstitués la route 9 en partie détruite. La première division de cavalerie atteignit la base, pour relever les marines. L'opération Pegasus a été achevée officiellement le 14 avril, après que les unités vietnamiennes et la 1ère division de cavalerie aient rejointes tous les postes isolés sur les plateaux. Là ils découvrirent les conséquences des bombardements de l'opération Niagara en découvrant des centaines de nord-vietnamiens morts, parfois insuffisamment enterrés.
[modifier] Réparation et démolition de la base
La 26ème division de Marines, se trouva sous les feux médiatiques après le 18 avril. Le 23 mai, ils reçurent une citation présidentielle de la part du président Johnson.
La base de Khe Sanh fut largement reconstruite, mais seulement quelques positions d'artillerie continuèrent à participer au soutien d'opérations dans le Quang triprovince occidental. Quand il fut clair que le président Johnson n'approuverait pas d'expansion du conflit au Laos limitrophe en raison de la situation politique difficile en Amérique, il fut décidé d'évacuer la base, chose faite le 23 juin, jour où elle est définitivement évacuée. Dès lors il n'y eut plus d'unités mobiles disponibles dans le secteur, la base n'étant pas nécessaire pour attaquer la piste Ho-Chi-Minh.
[modifier] Résultat et analyse
[modifier] Militaire
[modifier] Global
[modifier] Apparitions
- Bruce Springsteen a fait allusion à la bataille dans son tube "Born in the U.S.A." avec le mot "I had a brother at Khe Sanh."
- Le siège de Khe Sanh est une carte du jeu Battlefield Vietnam.
- Bien qu'aucun australien n'ait pris part à cette bataille, le groupe de rock australien Cold Chisel a écrit une chanson nommée "Khe Sanh", sur un vétéran australien de la guerre du Viêt Nam.
- "Khe Sanh", film de Edward Zwick avec Tom Hanks en préparation
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
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