Bataille de Grèce
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| Informations générales | |
| Date | Du 28 octobre 1940 au 30 avril 1941 |
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| Lieu | Grèce |
| Issue | Victoire de l'Axe, occupation de la Grèce |
| Belligérants | |
| Allemagne nazie, Italie, Bulgarie |
Grèce, Royaume Uni, Australie, Nouvelle Zélande |
| Commandants | |
| Wilhelm List, Maximilian von Weichs |
Alexandre Papagos, Henry Maitland Wilson, Thomas Blamey |
| Forces en présence | |
| Allemagne: 680,000 hommes,[1] 1200 chars, 700 avions, Italie: 529,000 hommes |
Grèce: 350,000 hommes, Commonwealth: 58,000 hommes |
| Seconde Guerre mondiale | |
La Bataille de Grèce est l'invasion de la Grèce par les forces de l'Axe lors de la seconde guerre mondiale et qui les opposa aux alliés (Grèce et Commonwealth). La bataille de Grèce commence le 28 octobre 1940 avec l'invasion de la Grèce par l'Italie fasciste et se termine avec la chute de Kalamata dans le Péloponèse. Avec la Bataille de Crète et plusieurs autres actions navales, la Bataille de Grèce fait partie du théatre Égéen de la Campagne des Balkans.
L'Italie envahit la Grèce le 28 octobre 1940 à partir de l'Albanie qu'elle occupe déjà. Cependant, l'armée grecque prouve qu'elle peut résister et contre-attaque, forçant l'armée italienne à battre en retraite. Vers la mi-décembre, les Grecs occupent à leur tour un quart de l'Albanie. En mars 1941, une nouvelle offensive italienne échoue, mettant fin aux prétentions italiennes.
Le 6 avril 1941, l'Allemagne envahit la Grèce depuis la Bulgarie afin de sécuriser son front sud. L'armée grecque largement inférieure en nombre et en équipement s'éffondre. Athènes tombe le 27 avril et le Commonwealth réussit à évacuer près de 50 000 hommes. La bataille de Grèce, est cependant considérée par certains historiens comme décisive dans le cours de la seconde guerre mondiale, l'invasion de la Grèce ayant rendu impossible un accord entre Hitler et Staline à propos de leurs sphères d'influence respectives.
Sommaire |
[modifier] Prélude
Pour plus de détails, voir l’article Guerre italo-grecque. 
L'Allemagne avait relaché son Blitzkrieg et occupait la majeure partie l'Europe occidentale. Jaloux des victoires de son allié, Mussolini voulait prouver qu'il pouvait mener l'Italie à faire des conquêtes militaires similaires. En 1939, l'Italie occupait déjà l'Albanie et plusieurs places fortes du Commonwealth en Afrique du Nord. Mussolini, qui considérait l'Europe du sud-est comme faisant partie de la sphère d'influence de l'Italie, décida d'envahir la Grèce, considérée comme un adversaire facile.
[modifier] Invasion italienne et contre-attaque grecque
Le 28 octobre 1940, l'ambassadeur Emmanuel Grazzi présente un ultimatum au premier ministre grec, Ioannis Metaxas. Mussolini demandait le libre passage de ses troupes afin d'occuper des sites stratégiques non définis sur le territoire grec. Metaxes rejeta l'ultimatum (commémoré lors du Jour du Non). L'Italie envahit la Grèce avant la fin de l'ultimatum.
Les Italiens traversèrent la rivière Kalamas et se dirigèrent vers Ioannina, mais furent vite repoussés avant d'être poursuivis par l'armée grecque, d'abord en Grèce, puis en Albanie. Après trois semaines d'offensive, le territoire grec fut libéré et une contre-attaque fut lancée. Cette contre-attaque fut menée avec succès, les renforts italiens n'ayant eu que peu d'effet. Korçë, la plus grande ville d'Albanie fut prise par les Grecs le 13 novembre, Pogradec et Argyrokastro le 4 décembre, Himare le 24 et Kelcyre le 10 janvier.
[modifier] Seconde offensive italienne
Après des semaines de luttes infructueuses pendant l'hiver, l'Italie lanca une seconde offensive le 9 mars 1941. Malgré la supériorité de l'armée italienne, l'offensive échoua de nouveau et après seulement une semaine et 12 000 morts, Mussolini mit fin à cette seconde offensive. Il quitta l'Albanie douze jours plus tard et laissa à l'Allemagne le soin d'intervenir. Après six mois de combats contre l'Italie, l'armée grecque, bien que vainqeur, était épuisée et incapable de se dresser contre une éventuelle invasion allemande. De plus, la majeure partie de l'armée était massée en Albanie et ne pouvait lutter de façon efficace contre une invasion.
[modifier] L'aide britannique et les tractations diplomatiques
En 1939, le Royaume-Uni garantit une aide militaire à la Grèce si son intégrité territoriale était menacée. L'opinion publique britannique s'était enthousiasmée de la façon dont les Grecs avaient repoussé les Italiens, et le premier ministre Winston Churchill lui-même trouva qu'il eut été déshonorant de ne pas venir en aide à la Grèce. Ainsi, en novembre 1940, quelques escadrons de la Royal Air Force sous le commandement de John d'Albiac furent envoyés afin d'aider l'armée de l'air hellénique. Dans le même temps, les troupes britanniques occupèrent la Crète avec le consentement du gouvernement grec à partir du 3 octobre, dans le but de pouvoir envoyer la 5è division de Crète sur le front albanais.
Auparavant, des voix s'étaient élevées parmi les officiers britanniques contre l'engagement en Grèce de troupes déjà limitées en Afrique du Nord. De leur côté, les Grecs avaient peur de provoquer les Allemands mais étaient déterminer à resister à l'invasion si elle devait se produire. En janvier 1941, lors d'une rencontre avec le commandant en chef des armées britanniques au Moyen-Orient, Archiblad Wavell, le commandant en chef des armées grecque, Alexandre Papagos, demanda le renfort de 9 divisions afin de les poster sur la frontière gréco-bulgare. Lorsque Wavell répondit qu'il ne pouvait offrir que deux ou trois divisions, l'offre fut repoussée, car jugée inadéquate, et n'aurait fait que hâter l'intervention de l'Allemagne. Churchill espérait recréer le front des Balkans de la première guerre mondiale grâce à la participation de la Yougoslavie et de la Turquie et envoya Anthony Eden et John Dill dans la région pour négociations.
La décision d'envoyer des troupes du Commonwealth fut prise le 22 février. Les troupes allemandes se massaient déjà en Roumanie, et la Bulgarie rejoignit l'Axe le 1er mars 1941. Alors que les troupes allemandes franchissaient le Danube, l'invasion allemande était imminente. 58 000 britanniques, Australiens et Néo-zélandais furent dépêchés en Grèce en mars 1941 lors de l'Opération Lustre, composée de la 6è division australienne, de la 2nde division néo-zélandaise et le 1ère brigade de blindés britannique. A l'origine affectées en Grèce, la Brigade indépendante des Carpates polonaise et la 7è division australienne furent maintenues en Afrique par Wavell à cause de la poussée de Erwin Rommel en Cyrénaïque.
Anthony Eden ne réussit pas à convaincre la Turquie à sortir de sa neutralité, tandis que la Yougoslavie, sous pression allemande, tergiversa jusqu'à ce qu'elle rejoignit l'Axe le 25 mars. Le 27 mars, un coup d'état soutenu par les Serbes intervint, mais trop tard pour permettre la création de l'alliance cohérente révée par Churchill.
[modifier] Disposition des troupes alliées lors de l'invasion
Malgré l'évidence croissante du passage du Danube par les troupes allemandes en Bulgarie au début du printemps 1941, les forces grecques et du Commonwealth furent cependant incapables d'établir un front cohérent à cause de désaccords entre leurs commandements respectifs.
Les Grecs souhaitaient se battre le long de la Ligne Metaxas, une ligne de fortifications construite dans les années 1930 le long de la frontière avec la Bulgarie. Ils espéraient ainsi tirer avantage de la difficulté naturelle du terrain et des fortifications mises en place, et protéger ainsi le port stratégique de Thessalonique. Cependant ils sous-estimaient le fait que les troupes et l'équipement disponibles n'étaient adéquates que pour une résistance symbolique et que la Ligne Metaxas était vulnérable à une attaque sur le flanc, menée depuis la vallée du Vardar et rendue possible si la neutralité de la Yougoslavie était violée. Obsédée par sa rivalité avec la Bulgarie, et confiant en ses bonnes relations avec les Yougoslaves, la Grèce laissa sa frontière avec la Yougoslavie largement dégarnie.
Quant aux troupes britanniques, elles formèrent une ligne de résistance le long de la Ligne Kleidi, qui s'étendait en direction du sud-est de la ville d'Edessa jusqu'au delta du Vardar. L'avantage de cette position est qu'elle nécessitait moins de forces et que davantage de temps aurait été disponible pour préparer les positions. Néanmoins, cela impliquait également d'abandonner presque tout le nord la Grèce, ce qui était paraissait inacceptables aux yeux des Grecs à la fois pour des raisons politiques et psychologiques. De plus, le flanc gauche de cette ligne était également susceptible de subir les attaques allemandes depuis Monastir en Yougoslavie.
Le résultat de ce désaccord fut la mise en place de deux lignes de résistance : une le long de la Ligne Métaxas, la seconde le long de la Ligne Kleidi, et chacune se trouva alors en sous-effectif.
Comme il était prévisible, les deux lignes de défense furent percées par les Allemands, malgré quelques actes d'héroïsme. D'emblée les alliés eurent un énorme désavantage du fait que la majeure partie de l'armée grecque était mobilisée en Albanie et ne put faire face à l'attaque allemande.
[modifier] L'invasion allemande
[modifier] La Ligne Métaxas
Le 6 avril 1941, l'armée allemande envahit le nord de la Grèce et lance également une offensive contre la Yougoslavie. La Ligne Métaxas fut défendue par la Section de Macédoine Orientale (Tμήμα Στρατıάς Ανατολικής Μακεδονίας ou TΣAM), dirigée par le général Konstantinos Bakopoulos et composée de 7è, 14è et 17è divisions d'infanterie, toutes sous-équipées. Les fortifications couraient sur environ 170 km depuis la rivière Nestos à l'est, avant de longer la frontière Bulgare jusqu'au Mont Belasitsa près de la frontière yougoslave. Les fortifications furent counçues pour accueillir 200 000 hommes mais ne furent défendues que par 70 000 soldats. De par ce petit nombre, les lignes défensives étaient étendues et minces. De plus, la TΣAM n'était que peu équipée en défenses anti-aériennes et anti-chars, la plupart de ces équipements était mobilisés sur le front albanais. Les seuls renforts envoyés par Bakopoulos furent les 19è, 12è et 20è divisions de l'Armée de Macédoine Centrale (TSKM), qui manquaient d'hommes et équipées d'armes obsolètes ou capturées.
L'offensive initiale des Allemands contre la ligne Metaxas par les chasseurs alpins rencontra une résistance féroce de la part des Grecs et ne se traduisit que par des succès limités. Un rapport allemand établit au soir du premier jour mentionna que les Allemands furent repoussés au col Rupel malgré l'intense soutien aérien et subirent de lourdes pertes.
L'historien Christopher Buckley écrivit, "les lourd assauts contre la Ligne Metaxas furent repoussés avec l'énergie du désespoir... Les défenseurs furent attaqués par vagues par l'infanterie, bombardés par les Stukas, pillonés par l'artillerie lourde ou légère... Les forces d'assault équipées de lance-flammes, de grenades et de charges explosives prirent le dessus dans les combats rapprochés." Après une journée de combat, seulement deux des 24 forts composant la Ligne Metaxas tombèrent dans les mains allemandes avant d'être détruites.
[modifier] La retraite des Alliés
Les forces du Commonwealth commençaient à prendre position quand la nouvelle de l'invasion allemande arriva. L'issue des premiers combats contre les Allemands à Vevi ne fut pas encourageant et l'avancée rapide des Panzers dans Thessalonique et Prilep dans le sud de la Yougoslavie perturbèrent fortement Wilson. Wilson devait désormais faire face à la perspective d'une attaque allemande venue à la fois de Thessalonique pendant que les Panzers du XLè Corps attaqueraient depuis la vallée de Monastir. Cette perspective provoqua la retraite, d'abord le long de la rivière Aliakmon, puis aux Thermopyles, que les Allemands franchirent aussi le 23 avril.
[modifier] Vévi
Le matin du 10 avril, la XLè division de Panzers avança depuis Monastir à travers la vallée de Monastir, dans le but de s'emparer de Florina, 13 km au sud la frontière yougoslave. La 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler s'engaga plus au sud et atteignit la ville de Vévi le 11 avril. Les alliés décidèrent d'essayer de retarder l'avancée allemande au défilé de Klidi, au sud de Vévi.
Une formation composée de Grecs et de soldats du Commonwealth, et connue sous le nom de Force Mackay, fut assemblée, comme le dit Wilson, "pour arrêter le Blitzkrieg descendant la vallée de Florina." Cette force armée fut nommée ainsi d'après son dirigeant, le Général de division Iven Mackay. Les unités présentes au défilé de Klidi même furent la 19è brigade d'infanterie australienne, moins un bataillon, remplacé par un bataillon britannique du King's Royal Rifle Corps. L'infanterie était épaulée par quelques équipes d'artillerie britannique et australienne et des mitrailleurs néo-zélandais. Les autres unités formant la Force Mackay prirent position sur les flancs et à distance du défilé. Au 11 avril, les trois bataillons d'infanterie furent dispersés sur un front de 16 km de large concentré sur le défilé aux parois abruptes et tortueux.
Le Kampfgruppe Witt, sous les ordres du Sturmbannführer Fritz Witt, lança une serie d'attaques tests dans l'après-midi. Celles-ci furent repoussées avec vigueur avant de devenir plus aggressives avec la tombée de la nuit. Le matin du 12, 30 cm de neige recouvrait les collines et de nombreux soldats alliés postés sur les hauteurs souffrirent de gelures et pendant la nuit, la retraite vers la ligne Aliakmon fur ordonnée.
Les Allemands lancèrent leur assault principal à 8 heures 30. Les forces australiennes sur le flanc ouest furent obligées de reculer, mais contre-attaquèrent plus tard et regagnèrent la crête. Cependant, les troupes britanniques commencèrent à se retirer, pensant que les Australiens faisaient de même. Ceci ouvrit le défilé aux Allemands. En fin d'après midi, le régiment Grec du Dodécanèse commença à se retirer plus à l'est, laissant exposées les troupes postées plus loin dans le défilé. L'arrivée des chars d'assaut allemands scella la défaite alliée à Vévi. L'infanterie australienne fut contrainte à un retrait chaotique. Les Allemands firent 520 prisonniers et ne subirent que 37 morts, 95 blessés et quelques prisonniers. Les restes de la Force Mackay se regroupèrent dans les environs de Sotir.
[modifier] L'Olympe et Sérvia
[modifier] Retrait et reddition de l'armée grecque
[modifier] Les Thermopyles
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