Axe du Mal
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L'axe du mal est un slogan néo-conservateur, qui désigne les différents pays soupçonnés par l'administration de George W. Bush de vouloir se procurer des armes de destruction massive et de soutenir le terrorisme.
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[modifier] Histoire et objectif
Cette expression est due à David Frum, rédacteur des discours du président Bush, qui l'employa pour la première fois le 29 janvier 2002 lors de son discours sur l'état de l'Union.
Elle a notamment été utilisée par l'administration Bush dans le cadre de la préparation de l'opinion publique américaine et internationale à l'entrée en guerre en Irak en 2003 et également à des fins de pressions politiques sur les pays concernés, en les stigmatisant et ainsi les mettre au ban de la communauté internationale.
[modifier] Références
L'axe du mal fait référence à deux expressions :
- la plus ancienne est celle de l'axe Rome-Berlin, qui désignait les pays fidèles à l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.
- la seconde est celle de l'empire du mal, qui fut utilisée par le président des États-Unis Ronald Reagan, pour désigner l'Union Soviétique.
[modifier] Pays désignés
L'administration républicaine de George Walker Bush a désigné en 2002 trois pays qui forment l'axe du mal (il en resterait deux aujourd'hui).
- la Corée du Nord
- l'Iran
- l'Irak sous le régime de Saddam Hussein
Selon cette administration, ces pays soutiendraient le terrorisme et possèderaient des armes de destruction massive ou pourraient s'en procurer, ou/et auraient tendance à violer les traités de non-prolifération et de désarmement des armes nucléaires qu'ils ont signés.
Dans le cas de l'Irak, il a été accusé par l'administration de George W. Bush de possèder des armes de destructions massives (ADM) et d'avoir des liens avec Al-Quaïda. Aucune ADM n'a été trouvée, ni par les inspecteurs de l'ONU, ni par les Américains eux-mêmes. Quant aux liens avec le mouvement terroriste, le sénat américain reconnaît qu'il n'existe aucun lien entre les deux.
L'axe du mal doit être différencié de l'avant-poste de la tyrannie, composé des pays désignés dans le discours de Condoleezza Rice le 18 janvier 2005 :
- L'Iran
- Le Myanmar (anciennement appelé la Birmanie)
- Le Zimbabwe
- La Corée du Nord
- Cuba
- La Biélorussie
La notion d'avant-poste de la tyrannie fait référence au régime politique interne, à la différence de l'axe du mal.
[modifier] Critiques
Bien que la plupart des démocraties reconnaissent que ces pays représentent un danger pour la stabilité et la paix de leur région pour diverses raisons, elles sont nombreuses à critiquer cette expression, qui serait inexacte et simpliste et qui jetterait plus d'huile que d'eau sur le feu des discordes qui règnent actuellement.
Inexacte, car le mot Axe sous-entend une concertation des pays faisant partie de l'Axe du Mal, et bien qu'il y ait certainement des associations entre eux (par exemple le commerce d'armes entre la Corée du Nord et l'Iran), il n'y aurait pas de preuve claire indiquant une entente explicite entre ces pays contre les États-Unis.
Simpliste selon les critiques qui affirment que la locution sous-entend un monde divisé en deux camps, celui du Bien qui serait mené par les États-Unis et celui du Mal représenté par les pays nommés au sein du discours. Toujours selon les critiques, cette vision du monde manichéenne serait loin de refléter la réalité des relations internationales.