5e régiment de hussards

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Le 5e régiment de hussards (ou 5e RH) est un régiment de l'armée française constitué sous l’Ancien Régime. Il se distingua lors de la Guerre d'indépendance américaine

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

  • 1er septembre 1778 : création du corps des volontaires étrangers de la marine, en principe composé de 8 légions mixtes pour participer à la guerre contre la Grande-Bretagne
  • 5 mars 1780, la 2e Légion des volontaires étrangers de la marine change de nom pour devenir la 2e légion des volontaires étrangers de Lauzun ou Légion de Lauzun
  • 14 septembre 1783 : devient le régiment de hussards de Lauzun
  • 1er janvier 1791 : tout les régiments sont renommés d'après leur arme et numérotés d'après leur ancienneté dans l'arme. Il devient donc le 6e régiment de hussards
  • juin 1793 : devient le 5e régiment de hussards après l'émigration de la majorité du 4e régiment de hussards
  • 12 mai 1814 : le 5e régiment de hussards devient le régiment des Hussards d'Angoulême
  • 22 avril 1815 : le régiment reprend son nom de 5e régiment de hussards
  • 30 novembre 1815 : le 5e régiment de hussards est dissous et recrée sous le nom de régiment des Hussards du Bas Rhin, n° 5

[modifier] Origine

Le 5e régiment de hussards est l'héritier de la 2e Légion des volontaires étrangers de la marine ou légion des volontaires étrangers de Lauzun, unité créée le 5 mars 1780 qui prit part à la guerre d'Indépendance des États-Unis de 1780 à 1783. Cette unité mixte (1 compagnie de grenadiers, 1 compagnie de chasseurs, 2 escadrons de hussards, 1 compagnie de canonniers) débarqua à Newport (Rhode Island) en juillet 1780 et passa l'hiver à Lebanon (Connecticut).

La Légion de Lauzun s'illustra pendant le siège de Yorktown, principalement devant Gloucester le 3 octobre 1781 où les hussards de la Légion de Lauzun chassèrent du champ de bataille la cavalerie britannique du colonel Tarleton.

Le régiment des hussards de Lauzun, n° 6 de l'arme, est officiellement créé le 14 septembre 1783 à Hennebont (Morbihan), au retour de la Légion de Lauzun des États-Unis.

Son colonel propriétaire était Armand Louis de Gontaut-Biron, duc de Lauzun, le colonel commandant était alors le comte Robert Dillon.

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

  • 1783 : Armand Louis de Gontaut-Biron, duc de Lauzun, mestre de camp propriétaire
  • 1783 : comte de Dillon (mestre de camp commandant)
  • 1784 : comte de Pestalozzi (mestre de camp commandant)
  • février 1792 : colonel Paris d'Illins (**)
  • juillet 1792 : colonel marquis de Grouchy (**) maréchal de France en 1815
  • septembre 1792 : Charles Édouard Jennings de Kilmaine (**)
  • 1793 : colonel marquis Le Lièvre de La Grange
  • 28 octobre 1793 : chef de brigade François Ruin
  • 5 mars 1794 : chef de brigade Engelbert Scholtenius
  • 3 septembre 1799 : chef de brigade baron de Schwarz (*)
  • 30 décembre 1806 : colonel baron Pierre César Dery (ou d'Héry) (*)
  • 21 septembre 1809 : colonel baron Meuziau (*)
  • 16 mai 1813 : colonel baron Fournier
  • 8 octobre 1814 : colonel baron Liègeard
  • 12 décembre 1815 : colonel comte de Castellane (**) maréchal de France en 1852
  • 11 septembre 1822 : colonel de Müller
  • 29 octobre 1828 : colonel comte des Montiers de Mérinville
  • 15 septembre 1830 : colonel baron Klein de Kleinenberg
  • 11 décembre 1840 : colonel Clère
  • 22 avril 1847 : colonel d'Allonville (**)
  • 3 novembre 1851 : colonel Raguet de Brancion (*)
  • 24 décembre 1858 : colonel comte de Montaigu (**)
  • 14 août 1860 : colonel comte Paulze d'Ivoy de La Poype (**)
  • 27 février 1869 : colonel Flogny (*)
  • 26 avril 1871 : colonel Letourneur
  • 7 septembre 1873 : colonel marquis d'Hautefort (*)
  • 3 octobre 1881 : colonel Alliot
  • 20 décembre 1883 : colonel Derigny
  • 11 mai 1888 : colonel comte de Briey

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 5e RH

[modifier] Ancien Régime

[modifier] Guerres de la Révolution et de l'Empire

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période

Officiers blessés ou tués en servant au 5e entre 1792 et 1814 :

Officiers tués : 20
Officiers morts de leurs blessures : 14
officiers blessés :

[modifier] Une loge maçonnique au régiment des hussards de Lauzun

le régiment de Lauzun a crée en avril 1789, alors qu'il était en garnison de Verdun, une loge maçonnique au sein même du régiment. La demande fut enregistrée auprès du Grand Orient de France sous le nom de loge de l'Amitié Eternelle, à l'Orient de Lauzun. Il y eu au total 23 officiers, le chirurgien, l'aumônier et 8 civils qui participèrent aux travaux de cette loge entre 1789 et 1790 : 49 % des officiers (en prenant en compte le chirurgien et l'aumônier) étaient maçons.

[modifier] La répression d’une mutinerie à Nancy - août 1790

Un détachement du régiment est envoyé à Mantes, puis à Marly en juillet 1789. En août 1790, deux escadrons du régiment, alors cantonné à Toul, participent à la répression de la mutinerie de Nancy : sur un effectif de 200 hommes, les hussards de Lauzun ont 2 officiers tués et 5 blessés, 13 hussards tués et 26 blessés et 62 chevaux tués ou blessés.

[modifier] L'incident de Belfort - 21 octobre 1790

Le régiment déplacé vers Belfort est impliqué avec le régiment Royal-Liégeois le 21 octobre 1790 dans des manifestations hostiles à l'Assemblée constituante : le régiment est déplacé en urgence vers Vitry-le-François. Un décret de l'Assemblée Nationale du 30 octobre 1790 est pris pour l'arrestation et la mise en jugement des auteurs des désordres et excès commis dans la ville de Belfort par les régiments de Royal Liégeois et des hussards de Lauzun. Le colonel de Pestalozzi, mestre de camp du régiment est mis aux arrêts. Après une déclaration de repentir et de dévouement exprimé par 12 officiers à l'Assemblée Nationale, un décret du 20 janvier 1791 lève les restrictions de service imposées aux régiments de Royal Liègeois et des hussards de Lauzun.

[modifier] L'affaire de Varennes - 21 juin 1791

Plusieurs détachements du régiment sont impliqués dans le dispositif militaire mis en place sur la route empruntée par le roi Louis XVI et sa famille lors de leur tentative de fuite vers Montmédy : un détachement de 40 hussards à Pont-de-Somme-Veslesous les ordres du sous-lieutenant Boudet, 60 hussards à Varennes commandés par le sous-lieutenant Röhrig et 100 hussards à Dun sous les ordres du chef d'escadron Deslon. Trois officiers sont obligés d’émigrer après l'échec de cette opération dès le 22 juin.

[modifier] Les campagnes de 1792 et 1793

Stationné à Saint-Avold à la fin de 1791, avec des détachements en Bourgogne, le 6e Hussards, ci-devant Lauzun est commandé depuis février 1792 par le colonel Paris d'Illins. Dès le début de la guerre contre l'Autriche, le régiment est rassemblé à Metz pour former l'avant garde de l'armée du Centre commandée par le général La Fayette. L'échec de l'offensive en Belgique et la menace prussienne en Champagne entraînent le transfert du 6e hussards à l’armée du Nord, commandée par le général Dumouriez. La capitulation de Longwy (23 août 1792) livre à l'ennemi le dépôt du régiment, ses archives et sa caisse. Affaibli par l'émigration, le régiment commandé par Jennings de Kilmaine participe avec succès aux opérations de la bataille de Valmy, de Jemmapes (6 novembre 1792) et au siège de Namur.

En juin 1793, le 4e régiment de hussards, ex-régiment de Saxe, étant totalement passé à l'ennemi avec le général Dumouriez, le 5e régiment de hussards, ex-Colonel-général prend le numéro 4 et le 6e régiment de hussards prend définitivement le numéro 5.

Le colonel de Kilmaine est remplacé par le colonel de La Grange. Le régiment stationne à Givet, Maubeuge et Valenciennes. À partir du mois de mai, deux escadrons du 5e régiment de hussards passent à l'armée des Ardennes où ils participent à des opérations mineures ; 2 escadrons restent à l'armée du Nord. Le régiment est regroupé pendant le mois d'août 1793.

Sous les ordres du général Houchard, le 5e hussards combat l'armée hollandaise à Werwik (13 septembre) et à Menin (12 & 13 septembre) ; sous les ordres du général Jourdan, le régiment participe aux opérations de Wattignies (16 octobre 1793). Le colonel de La Grange est remplacé par le chef de brigade François Ruin.

Le 10 novembre 1793, le 5e hussards est engagé avec succès contre le régiment de hussards autrichiens n°1 Kaiser Franz : le colonel baron Pàl von Blascovisch et 50 hussards sont capturés.

[modifier] La campagne de 1794 et la conquête des Pays-Bas

Le 5e Hussards appartenait à l'armée du Nord, commandée par le général Pichegru. Le 5e hussards bouscule un régiment de dragons hessois, dans les opérations du 18 et 19 avril 1794 à Abscon, capturent le colonel, de nombreux officiers et 120 dragons montés. Le 24 avril, à Villers-en-Cauchies et le 26 avril, à Troisville, à l'Est de Cambrai, les troupes françaises sont fortement bousculées par la cavalerie britanno-autrichienne du génral von Otto : le 5e hussards dans ces deux occasions protège la retraite des troupes françaises mais perd 34 hussards, dont 6 tués, 11 blessés et 17 hussards laissés sur le terrain, prisonniers ou tués. Un détachement du régiment fut détaché à l'Armée de Sambre et Meuse qui participa à la prise de Charleroi et à la bataille de Fleurus (16 juin 1794). La jonction de l'armée du Nord et de Sambre et Meuse se fit devant Bruxelles. et le 5e Hussards fut engagé à Templeuve, Wervick, Menin et le siège de Courtrai. La poursuite de l'armée anglaise du duc de York amena le 5e Hussards sur la frontière des Pays Bas. Le 7 juillet 1794, le 5e Hussards attaqua avec la plus grande énergie le régiment de dragons hollandais Van Bylandt, le mit en fuite et lui fit de nombreux prisonniers. De nouveau engagé à Boxtel, le 14 septembre, contre le régiment des hussards de Homspech, il le mit en fuite. Le 19 octobre, à Druten, les troupes anglaises confondirent les uniformes du 5e Hussards dit "Lauzun Patriote" avec ceux des hussards de Rohan, unité d'émigrés français : la brigade anglaise du général Fox fut sévérement bousculé et le 9e Hussards captura le drapeau du 1er bataillon du 37th Regiment of Foot. Le 5e Hussards fut engagé dans les opérations du siège de Nimègue et prit ses quartiers d'hiver à Venlo et la région de Clèves.

[modifier] De 1815 à 1848

[modifier] Deuxième République

[modifier] Second Empire

[modifier] De 1871 à 1914

[modifier] Première Guerre mondiale

[modifier] Entre-deux-guerres

Comme de très nombreux régiments de cavalerie, le 5e régiment de hussards est dissous le 1er avril 1921 à Neufchâteau (Vosges) : cette ville possède à l'heure actuelle une rue du 5e régiment de Hussards. Ses éléments sonr répartis au profit du :

5e Régiment de Dragons (Landau),
7e Régiment de Dragons (Saint-Germain-en-Laye),
18e Régiment de Dragons (Trèves),
19e Régiment de Dragons (Bonn),
21e Régiment de Dragons (Landau),
22e Régiment de Dragons (Pontoise),
23e Régiment de Dragons (Meaux),
29e Régiment de Dragons (Provins)
5e Régiment de Chasseurs (Senlis),
7e Régiment de Chasseurs (Evreux),
14e Régiment de Chasseurs (Weisbaden)
2e Régiment de Hussards (Versailles),
7e Régiment de Hussards (Angers)
8e Régiment du Génie (Tours)
l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Au total 310 hommes et 576 chevaux sont répartis dans de nouveaux régiments.

Le Groupe Iena, association amicale des anciens militaires du 5e Hussards veille aux maintiens des traditions du régiment.

  • En 1932, suite à une décision ministérielle de 1929, signée par le ministre de la guerre M. Painlevé, le 2e escadron du 8e Régiment de Dragons (Lunéville) devient l'escadron de tradition du 5e Régiment de Hussards. L'étendard du 5e Hussards est confié à la garde du 8e Régiment de Dragons, alors installé au quartier La Barollière.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

A la mobilisation en septembre 1939, le 8e Dragons forme avec le 31e Dragons, la 4e brigade de cavalerie, intégrée à la 2e Division de cavalerie.

Le 2e escadron est fortement engagé dans les combats du 16 et 17 mai 1940, à St Gérard et Bois l'Abbé, du côté de Dinant. Tous les officiers sont tués au combat, sauf le lieutenant de Benoit (mort en 1943) et le sous lieutenant Branet, prisonnier. Le sous lieutenant Branet avait été le dernier porte étendard du 5e Hussards en 1939.

Prisonnier à l'Oflag II D, il s'évade avec le lieutenant Alain de Boissieu et le sous lieutenant Klein en passant en Union Soviétique dans la nuit du 28-29 mars 1941. Après être resté 5 mois prisonnier en URSS, il peut rejoindre le Royaume-Uni. Engagé dans les F.F.L, il crée de sa propre initiative un escadron de cavalerie qu'il conduira en Tripolitaine, via le Cap et le Caire. Cette unité sera finalement intégrée dans le 501e régiment de Chars de Combat en 1943.

A la demande du capitaine Branet, cet escadron, devenue 3e Compagnie du 501e régiment de chars de combat, va prendre les traditions du 5e Hussards (confirmée par la décision n° 955/EMP-CH du 22 février 1944 signée par le général Giraud, à Alger). Dans un courrier du 28 juin 1951, le chef d'escadrons Branet précisait : … le 22 février 1944, le 3e Compagnie du 501e R.C.C reçut un fanion spécial dont une face est bleue hussard brodée d'une effigie de St Georges terrassant le dragon.

Le général Branet, compagnon de la libération, est décédé en 1969

[modifier] De 1945 à nos jours

  • 1er avril 1951 reconstitution à Coblence équipé de M24 Chaffee
  • garnison à Fritzlar, équipé d'AMX-13
  • garnison à Weingarten, équipé d'EBR.
  • 1976 première dissolution, transformé en 3e régiment de dragons, et équipé d'AMX30.
  • 1980 recréé comme régiment de reconnaissance de la 108e division d'infanterie
  • 31 décembre 1992 dissolution définitive.

[modifier] Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

batailles inscrites sur les différents étendards du régiment de 1812 à nos jours

[modifier] Devise

  • Le régiment a pour devise, celle de la famille de Gontaut-Biron "Perit sed in armis" (il meurt les armes à la main)
  • La fête officielle du régiment est le 24 juin, en souvenir de la bataille de Solférino
  • Le chant de tradition du régiment est "Eugènie" en souvenir de la campagne du Mexique

[modifier] Décorations

  • Le 5e Hussards est titulaire de la Médaille d'Or de la ville de Milan, remise au régiment en 1909 pour le cinquantième anniversaire de la bataille de Solferino.
  • L'étendard porte sur sa cravate la croix de guerre 1914-1918 avec une palme (citation à l'ordre de l'Armée au titre du 20e corps d’armée - ordre du 29 septembre 1914, IIe Armée)
  • le 3e escadron a été cité à l'ordre de l'armée, le 21 octobre 1915, au titre de la IIe Armée et à l'ordre de la division le 18 janvier 1919, au titre de la 153e division.
  • Le 4e escadron a été cité à l'ordre de l'armée, le 21 octobre 1915, au titre de la IIe Armée (en même temps que le 3e escadron).
  • le 2e escadron a été cité à l'ordre de l'armée, le 9 juin 1918, au titre de la VIe Armée et à l'ordre du corps d'armée le 1er septembre 1918, au titre du 38e Corps d'Armée.
  • le 1er escadron a été cité à l'ordre de l'armée, le 30 mai 1919, au titre de la IIIe Armée.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Association des anciens du 5e Hussards "les hussards de Lauzun"

Amicale Franco-Allemande de la Garnison de Weingarten http://www.5emeregimentdehussards-weingarten.fr/

[modifier] Sources et bibliographie

  • Branet (Jacques), L'escadron - carnets d'un cavalier, Paris, Flammarion, 1968, 231 p.
  • Castillon de Saint-Victor, Historique du 5e régiment de hussards, Paris, Ed. Lobert & Pierson, 1889, 210 p.
  • Dupont (Marcel), Nos vieux houzards, Paris Berger-Levrault, 1934, 184 p.
  • Raoul Dupuy. Historique des régiments de hussards (1690-1892), Paris, Lib. Militaire Dubois, 1893, 171 p.
  • Fallou (Louis), Nos hussards (1692-1902), Paris, La Giberne, 1902, 300 p.
  • Massoni (Gérard-Antoine), Un régiment de cavalerie légère de 1783 à 1815 : le 5e régiment de Hussards, une histoire sociale et militaire, Thèse de doctorat d'histoire sous la direction du professeur F. Vion-Delphin, Besançon, Université de Franche Comté, novembre 2005, 465 p.
  • Massoni (Gérard-Antoine), "Le 5e régiment de hussards en Russie", dans Vivat Hussar, Tarbes, n° 37, 2002, p. 58 à 66
  • Massoni (Gérard-Antoine), "Une loge maçonnique au régiment de Lauzun-Hussards (1789-1790)" dans Vivat Hussar, Tarbes, n° 37, p. 45 à 57
  • Massoni (Gérard-Antoine), "Jennings de Kilmaine, colonel du 6e Hussards, ci-devant Lauzun, commandant en chef des Armées du Nord et des Ardennes, commandant en chef d'Armée d'Angleterre", dans Vivat Hussar, Tarbes, n° 36, 2001, p. 49 à 61
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