Église du Gesù
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L'église du Gesù, ou église du Saint Nom de Jésus (en italien chiesa del Gesù) est une église de Rome (Italie), située non loin de la piazza Venezia. Remarquable exemple de l'art jésuite de la Contre-Réforme, c'est aussi l'église-mère de la Compagnie de Jésus.
[modifier] Histoire
L'église occupe un endroit choisi par Ignace de Loyola quand il commença son activité à Rome, peu après la fondation de la Compagnie de Jésus (1540). Paul III vivait à l'époque au palais de Venise. Il offrit aux premiers jésuites la chapelle voisine de son palais, sur l'emplacement de l'église actuelle. Par manque de moyens, l'église ne fut pas bâtie du vivant d'Ignace. La construction ne débuta qu'en 1568, sous le généralat de François Borgia. le cardinal Alexandre Farnèse finança les travaux.
Les premiers plans de l'église, demandés par Ignace de Loyola, furent dessinés par Nanni di Baccio Biggio, un architecte florentin. En 1554, le plan fut retravaillé par Michel-Ange, puis par Vignole (1568), en fonction de deux exigences :
- une grande nef avec une chaire placée sur le côté, pour faciliter la prédication ;
- un maître-autel surélevé pour la célébration de l'Eucharistie.
Le plan du Gesù devint un modèle pour toutes les autres églises jésuites. La façade fut redessinée par Giacomo della Porta (1584), qui conçut également la coupole. L'église fut consacrée en 1584.
[modifier] Parcours
Andrea Pozzo, peintre et architecte rentré dans l'ordre des jésuites est l'auteur des fresques des églises du Gesù et de Saint-Ignace à Rome. Il publiera ses théories dans un ouvrage : Perspectiva pictorum et architectorum. La [fresque] centrale de la voûte de la nef représente l'apothéose de saint Ignace en un spectaculaire trompe-l'œil. Un point de la nef, marqué du monogramme « IHS » (monogramme latin "Jesus Hominum Salvator" ("Jésus sauveur des hommes"), indique le point de vue optimal de l'anamorphose pour le spectateur. L'autel de saint Ignace, dans le transept gauche, frappe par la surabondance d'or et de matières précieuses (lapis-lazuli, albâtre, marbre, onyx, améthyste, cristal). Il est l'œuvre d'Andrea Pozzo et fut bâti entre 1695 et 1700. Les restes du saint reposent dans une urne en bronze doré sous l'autel, œuvre de l'Algarde. Quatre groupes sculptés encadrent l'autel. Ils représentent :
- l'approbation de la Compagnie de Jésus, par Angelo de Rossi ;
- le triomphe de la Foi sur l'Idolâtrie, de Jean-Baptiste Théodon ;
- la canonisation de saint Ignace, de Bernardino Cametti ;
- la Religion triomphant de l'Hérésie, par Pierre Le Gros.
Face à la chapelle de saint Ignace se trouve celle de François Xavier, de facture beaucoup plus sobre. Elle a été dessinée par Pierre de Cortone et Carlo Fontana. Au-dessus de l'autel, un reliquaire renferme le bras droit du saint, ramené en Italie en 1614 sur l'ordre du général Claude Acquaviva.
[modifier] Liens internes
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