Jacques Marie Eugène Godefroy Cavaignac
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Jacques Marie Eugène Godefroy Cavaignac (21 mai 1853 - 25 septembre 1905), Ministre de la Guerre, né à Paris, fils de Louis Eugène Cavaignac.
- Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre : « J'accuse » (en fait conseillé par Georges Clemenceau à qui l'on doit le titre de ce brûlot).
- Sur toute la première page du quotidien, ce texte virulent met en lumière les zones d'ombre du procès du capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d'espionnage, et l'acquittement par le conseil de guerre, trois jours plus tôt, du capitaine Esterhazy, le vrai coupable.
- Ce faisant, Zola est pleinement conscient du risque d'être poursuivi pour diffamation publique. Et, ce qui devait arriver, arriva : le 23 février 1898, Émile Zola est traduit en cour d'assises et condamné à un an de prison. Mais l'affaire prend une ampleur nationale : de Dunkerque à Alger, de Brest à Bonifacio, on ne parle plus que de ça. Voir le célèbre tableau de de Caran d'Ache (lui même anti dreyfusard) : « Ils en ont parlé ! »
- En août, le colonel Henry (croyant mettre fin à l'agitation) exibe un nouveau document, le billet « Alexandrine », accablant pour Dreyfus. Mais un examen minutieux révèle des anomalies, notamment deux teintes différentes dans les quadrillés du billet qui attestent qu'il s'agit dun faux composé, en fait, de deux lettres distinctes.
- Le 30 août 1898, le colonel Henry est convoqué par le ministre de la Guerre, Eugène-Godefroy Cavaignac, auquel il avoue avoir « voulu arranger les choses ». Emprisonné au Mont Valérien, le militaire faussaire se suicide le lendemain dans sa cellule… (ses gardiens, contrairement aux usages, lui avaient laissé son rasoir…).
- Loin de s'éteindre, le scandale rebondit, Cavaignac est contraint à la démission et son remplaçant, André, consent à la révision du procès de Dreyfus qui rentre enfin du bagne.
Zola, aura encore le mot de la fin : « Les Cavaignac se suivent mais ne se ressemblent guère. »
Il fut candidat à l'élection présidentielle de 1899.
