Bienveillance
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Selon Marcel Granet, la "bénévolence" confucéenne signifie la volonté et l'acte de faire du bien (bene volens) et n'a pas la signification et la valeur occidentale condescendante de "bienveillance" ou la gratuité de bénévolat.
Au Japon, la bienveillance (仁 - Jin en japonais) est une des notions fondamentales du Bushido. Inazo Nitobe en donne cette description[1] :
- Confucius et Mencius, l'un comme l'autre, l'ont souvent affirmé : la qualité fondamentale d'un chef est la bienveillance. Confucius aurait dit : « Que le prince cultive les vertus et le peuple viendra à lui en masse, avec le peuple viendront les terres, avec les terres la richesse. Cette richesse sera le bénéfice de la rectitude du prince. Vertu est racine, richesse est moisson ». Et encore «Jamais on ne vit de prince bienveillant, monarque d'un peuple qui n'aime pas la vertu ». Quant à Mencius, il mettait ses pas dans les siens en disant : « On peut citer des exemples d'hommes capables d'atteindre un pouvoir suprême dans certaines contrées malgré un total manque de bienveillance mais jamais je n'ai entendu parler d'empires entiers tombant dans les mains de l'un de ceux qui manquerait de cette vertu. En outre, il est impossible à quiconque de devenir monarque d'un peuple qui ne lui aurait pas fait, au préalable, allégeance de son cœur. » - « La bienveillance, dit-il avec Confucius, fait l'homme ».
[modifier] Références
- ↑ Extrait de "Bushidō, l'âme du Japon" de Inazō Nitobe - 1900 - p.39 - (ISBN 2846170118)
